Question de M. MERIC André (Haute-Garonne - SOC) publiée le 06/11/1986

M.André Méric attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la décision qu'il a prise concernant la mise à disposition de postes d'enseignant à des associations complémentaires de l'enseignement public. Retirer aux associations la possibilité que leurs activités soient animées par des enseignants mis à disposition revient à mettre en péril l'oeuvre accomplie, à compromettre les chances de millions de jeunes, en particulier ceux qui, grâce à elles, bénéficient d'actions de prévention et d'insertion sociale. Si une compensation financière est assurée pour 1987, rien n'est prévu pour 1988, et si les activités doivent se maintenir, qui alors devra en prendre la charge. Il lui demande de bien vouloir l'informer des décisions prises.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/11/1986

Réponse. -La mesure figurant au projet de budget 1987 de l'éducation nationale, qui vise à remplacer l'aide apportée à diverses associations périscolaires sous forme de personnels " mis à disposition " par une subvention d'un montant équivalent, a été proposée pour aller dans le sens de la simplification et de la clarté. L'utilité de l'action conduite par les associations concernées n'est en aucune façon contestée, mais il faut bien constater que l'extension continue, depuis de nombreuses années, de la pratique des mises à la disposition a créé une situation incompatible avec les impératifs d'une saine gestion des moyens budgétaires. Il est de règle que les fonctionnaires se voient confier des missions imparties à l'administration dont ils relèvent. Perdre cette exigence de vue aboutit, en fait, à éloigner un certain nombre d'instituteurs et de professeurs de leur mission première, qui est d'enseigner. Les associations n'auront donc plus des emplois mis à disposition mais recevront des subventions couvrant les frais de rémunération et de charges sociales qu'elles devront désormais assumer. Cette procédure leur donnera plus de liberté puisqu'elles auront le choix entre garder l'enseignant précédemment mis à disposition, qui sera alors " détaché " - libérant ainsi l'emploi qu'il occupait - ou bien recruter un collaborateur d'une autre origine. Les crédits qui figurent au budget de 1987 ont été calculés sur la base des mises à disposition prononcées au titre de l'année scolaire en cours. Ils représentent quatre mois de salaire, puisque la mesure prend effet à la rentrée 1987 ; le montant de ces subventions sera bien entendu calculé en année pleine pour le budget de 1988. Ainsi les associations périscolaires sont-elles assurées, sur ces bases nouvelles, d'avoir les moyens de continuer à bénéficier de l'aide qui leur était précédemment consentie.

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