Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 16/04/1987

M.Henri Belcour souhaiterait que Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, veuille apporter une réponse à sa question écrite n° 67, publiée au Journal officiel, Sénat, Débats parlementaires, questions, du 10 avril 1986. Il lui rappelle que, selon une analyse effectuée pour le centre d'études sur la thérapeutique, Le thermalisme et l'enfant, le thermalisme pédiatrique n'a pas profité pleinement de l'expansion générale que l'on constate actuellement dans le domaine du thermalisme. Trois causes principales sont habituellement avancées : un scepticisme certain de la part des médecins hospitaliers universitaires ; l'impact du calendrier scolaire (la chute de la fréquentation thermale date de la modification de ce calendrier en 1982) ; une baisse du pouvoir d'achat des familles rendant la cure thermale onéreuse (le remboursement des prestations complémentaires est conditionné par le plafond des ressources). Or, même si l'on ne dispose d'aucune preuve scientifique directe de l'efficacité des cures, des enquêtes révèlent leur rôle irremplaçable et complémentaire aux autres thérapeutiques. Ainsi, on observe, parallèlement à leur ordonnance, une diminution de la consommation médicamenteuse et de l'absentéisme. Dès lors, et compte tenu du faible pourcentage du coût du thermalisme dans le budget de la santé (0,3 p. 100 en 1984), une meilleure information sur les indications et la spécificité des stations thermales, la suppression de la contrainte scolaire devraient permettre à cette thérapeutique d'être reconnue à sa juste valeur. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement en cette matière.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 11/02/1988

Réponse. -Ainsi que l'indique l'honorable parlementaire, il semble, en effet, que le thermalisme puisse avoir des résultats probants pour les enfants, dans le domaine des affections O.R.L., bronchitiques et allergiques. Si les enfants ne représentent qu'à peine 10 p. 100 des curistes en France, des initiatives ont été prises pour favoriser l'accueil des enfants dans les stations thermales. Le raccourcissement des vacances scolaires d'été et la rentrée scolaire fixée au début septembre diminuent les possibilités de cure pour les jeunes. Des expériences pour organiser une scolarisation pendant les cures ont été tentées notamment à Saint-Honoré-les-Bains, La Bourboule, Challes-les-Eaux. Par ailleurs, des maisons d'enfants à caractère sanitaire et social permettent de recevoir des enfants non accompagnés. Dans le cadre des mesures à envisager en faveur du thermalisme infantile, il est précisé qu'il est prévu d'intégrer au sein du Haut Comité du thermalisme et du climatisme un médecin spécialiste des problèmes de l'enfant.

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