Question de M. BÉCART Jean-Luc (Pas-de-Calais - C) publiée le 28/05/1987

M.Jean-Luc Bécart attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, sur la décision aberrante prise par la direction de la S.N.C.F. de diminuer considérablement le nombre de W.S.G.I. (wagons de secours et de grande intervention). Il est fait appel au W.S.G.I. pour rétablir la circulation ferroviaire le plus rapidement possible après un incident, une panne, un déraillement. L'un des plus importants de France, celui affecté au dépôt de Lens, est amené à disparaître en priorité. Pour justifier cet abandon, la direction de la S.N.C.F. évoque la rentabilité et le nombre limité de sorties. S'agissant d'un moyen de secours, il fallait oser le dire . Tout laisse à craindre que cette restructuration vise en réalité à supprimer les postes des conducteurs en réserve chargés habituellement d'assurer les secours. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître quelles mesures il envisage de prendre pour que soit maintenu au dépôt de Lens cette indispensable unité de secours (composée de 3 équipes de 9 personnes).

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Réponse du ministère : Transports publiée le 13/08/1987

Réponse. -Les wagons de secours et de grande intervention (W.S.G.I.) dont dispose la S.N.C.F. pour assurer le dépannage sont exclusivement utilisés pour le rétablissement de la circulation des trains après un incident. Ces matériels n'interviennent jamais dans les secours aux personnes, la charge de ceux-ci incombe aux pouvoirs publics avec des moyens performants répartis sur tout le territoire national. La S.N.C.F. continue néanmoins à associer son personnel au dispositif de secours. La localisation des moyens de relevage propres à la S.N.C.F. répond à la double nécessité d'un délai d'acheminement suffisamment court et d'une disponibilité de personnel entraîné à ces tâches. L'appel à des moyens de levage extérieurs à l'entreprise reste limité en raison de la spécificité du matériel ferroviaire et de la difficulté d'intervention des grues sur les lignes électrifiées sans procéder au déplacement des caténaires. L'accélération de la vitesse de cirulation deswagons de secours de grande intervention et l'amélioration des installations de sécurité dans les triages conduisent à une réadaptation périodique de moyens en outillage et personnel. Le schéma directeur d'équipement arrêté par la S.N.C.F. en juin 1986 prévoyait la suppression à terme de sept wagons de secours et l'acquisition des seize véhicules routiers d'intervention. C'est ainsi que le dépôt de Lens fait partie des centres où la suppression de l'activité de relevage est effectivement prévue à terme. Des wagons de secours, aptes à circuler à 120 kilomètres-heure, se trouveront stationnés à proximité : Fives (40 kilomètres), Somain (40 kilomètres), Longueau (88 kilomètres) et Dunkerque (93 kilomètres). Les centres de Somain et Longueau vont être équipés de véhicules routiers, comme l'est déjà le dépôt de Fives. L'activité du wagon de secours de Lens (60 sorties enregistrées en 1986) peut donc être couverte par ces centres.

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