Question de M. MERIC André (Haute-Garonne - SOC) publiée le 03/09/1987

M.André Méric attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'intérêt qu'il y aurait à défendre et à promouvoir les sciences, techniques biologiques et géologiques dans l'enseignement secondaire. L'association des professeurs de biologie et de géologie de l'enseignement public a, d'autre part, lancé une vaste campagne de sensibilisation de tous les publics dans les grands journaux nationaux et auprès des parents d'élèves pour montrer l'enjeu pour le pays d'un tel enseignement avec des conséquences importantes sur le monde du travail, cela indépendamment de la nécessité d'un enseignement de biologie-géologie obligatoire pour tous au niveau de la culture scientifique nécessaire à tout citoyen. Il constate que la moitié des enseignements obligatoires de seconde ne seront pas assurés avec l'horaire légal de 0,5 plus 1,5 heures hebdomadaires et les groupes de travaux pratiques seront supprimés dans la moitié des classes en collège. Il manque prèsde 700 postes budgétaires de professeurs de sciences naturelles. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour remédier à cette grave carence qui a des conséquences sur la formation de notre jeunesse et les potentialités d'emplois futurs sur le plan européen.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 08/10/1987

Réponse. -La politique du ministère de l'éducation nationale est caractérisée par la volonté de développer l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques à tous les niveaux d'enseignement. Au collège, le souci de conférer aux établissements une plus grande responsabilité a conduit à leur attribuer une dotation horaire globale pour la mise en oeuvre des enseignements. C'est donc chaque établissement qui arrête sa propre organisation en fonction des horaires et des programmes prescrits. Néanmoins, les établissements ne sauraient négliger les exigences propres et les contraintes de l'enseignement des sciences expérimentales. Ils doivent, en particulier, composer les classes en fonction des capacités d'accueil des salles de travaux pratiques. Au lycée, la réforme du second cycle amorcée en 1980 s'est traduite par un développement important de l'enseignement des sciences et techniques biologiques et géologiques dans les trois filières d'enseignement général, en seconde, première et terminale. En seconde, la mise en place de cet enseignement décidée par l'arrêté du 31 octobre 1980 a été progressive. Actuellement, les programmes réservent à cet enseignement une durée variant de 1 heure à 2 h 30 par semaine. En première, l'enseignement de la biologie-géologie a été étendu aux classes A et B à la rentrée 1982. La même mesure a été prise pour les terminales A et B à la rentrée 1983 sous la forme d'une option. Sur le plan budgétaire, en dépit d'un contexte économique difficile, l'effort sera maintenu en 1988 au profit des lycées qui connaîtront encore une nette progression de leurs effectifs correspondant notamment aux perspectives d'accroissement du taux de scolarisation dans le second cycle. Mais il n'est pas possible de fixer a priori la part des emplois supplémentaires qui devra être affectée à l'enseignement de la biologie-géologie. Les autorités académiques en décideront à leur niveau, en fonction des priorités qu'elles seront amenées à fixer à l'occasion des travaux de préparation de la rentrée scolaire et des besoins qui se dégageront dans chaque établissement.

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