Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 17/09/1987

M.Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé des P. et T., quand pense-t-il proposer aux usagers de son administration un service de traduction téléphonique simultanée ? Le développement des échanges internationaux justifie cette création qui apporterait en particulier des moyens supplémentaires aux petites et moyennes entreprises.

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Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 05/11/1987

Réponse. -Il convient de rappeler tout d'abord que la traduction téléphonique simultanée n'est à l'heure actuelle qu'un projet japonais, à très long terme d'ailleurs : les premières maquettes ne sont pas attendues avant six ans, et les premiers produits industriels avant l'an 2000. Un tel service implique en effet la synthèse de différentes techniques : reconnaissance et compréhension de parole, traduction automatique, synthèse de parole. La plus grande difficulté réside dans la traduction automatique, qui ne relève pas du domaine des télécommunications : d'ailleurs, dans le projet japonais, le rôle des télécommunications se limite à servir de champ d'expérience, le financement étant assuré par le ministère de l'industrie (M.I.T.I.). Il n'y a, non seulement en France, mais aussi en Europe ou aux Etats-Unis, aucun projet comparable. Cela ne signifie pas que des recherches ne sont pas poursuivies sur les différentes techniques mises en jeu. S'il a été indiqué que la traduction simultanée n'appartenait pas au domaine des télécommunications, par contre synthèse et reconnaissance de parole font depuis longtemps l'objet d'importantes recherches au centre national d'études des télécommunications (C.N.E.T.). Certaines applications commencent à voir le jour, notamment en matière de renseignements aux usagers du téléphone. Quant à l'apport éventuel d'un tel outil aux échanges internationaux, il ne peut être mis en doute, mais d'ores et déjà existent des moyens de communication permettant de diminuer l'obstacle que constitue la " barrière des langues ". En particulier le télex permet des échanges écrits, indifférents aux décalages horaires, dans une langue d'autant mieux comprise des deux correspondants qu'elle peut être réduite au strict vocabulaire professionnel indispensable, et que les textes échangés peuvent être lus et relus, au besoin à l'aide d'un dictionnaire. Ce moyen de communication est donc particulièrement indiqué pour les entreprises, surtout petites ou moyennes, n'ayant pas dans leurs rangs de personnes parlant couramment la langue étrangère souhaitée.

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