Question de M. DELELIS André (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 24/12/1987

M. André Delelis attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur le fait que la plupart des véhicules automobiles en vente dans notre pays ne disposent pas du système d'antiblocage de freins, dit système A.B.S., lequel est proposé sur option pour les voitures de haut de gamme à un coût jugé prohibitif par les usagers. Face au nombre élevé d'accidents de la route survenus à la suite d'un blocage des freins, il lui demande s'il ne lui semble pas opportun d'obliger les constructeurs français à équiper systématiquement leurs véhicules d'un dispositif A.B.S. et ce, à tous les niveaux de gamme, à l'instar de ce que font déjà certains constructeurs étrangers.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 17/03/1988

Réponse. -Les systèmes d'antiblocage de freins ne permettent pas de réduire la distance d'arrêt d'un véhicule, mais ils apportent une amélioration très importante de la stabilité et du confort de freinage, en faisant appel à une technologie complexe dont le prix est aujourd'hui très élevé et restera de toute façon élevé même si les volumes de fabrication augmentent considérablement. Par ailleurs, on ne dispose pas d'un chiffrage précis de la contribution de ce système à la diminution du nombre des victimes de la route, mais, du fait que les distances d'arrêt restent les mêmes, il n'est pas prouvé que cette diminution soit importante. En outre, l'accroissement du confort de freinage peut induire des vitesses de circulation plus élevées. Dans ces conditions, la Communauté européenne a décidé, dans un premier temps, de rendre ce système de freinage obligatoire sur les seuls poids lourds, pour lesquels le supplément de coût est relativement plus faible, et pourlesquels on ne peut pas craindre d'accroissement de vitesse induit

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