Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 14/01/1988

Mme Marie-Claude Beaudeau demande à M. le ministre de l'agriculture quelles mesures il envisage pour combattre la propagation de la varroatose, fléau qui menace l'apiculture en France. Compte tenu de la propagation rapide de cette épizootie, elle lui demande de dégager d'urgence des moyens exceptionnels pour aider les directions départementales des services vétérinaires en achats d'appareils aérosols, de différents médicaments et la création de postes de spécialistes sanitaires apicoles. Elle lui demande également quelles mesures il envisage pour dégager d'urgence les crédits nécessaires pour l'indemnisation de certains apiculteurs, ruinés par la destruction devenue nécessaire des ruchers contaminés par la maladie.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 21/04/1988

Réponse. -La varroase a été dépistée en France pour la première fois en novembre 1982 dans le département du Bas-Rhin. Le ministère de l'agriculture a aussitôt pris toutes les dispositions utiles pour aider les apiculteurs à maîtriser cette grave parasitose. L'encadrement technique des apiculteurs a notamment été renforcé par la formation de nombreux agents sanitaires apicoles. Des réunions d'information ont été organisées à l'initiative des services vétérinaires, des campagnes de dépistage mises en place, et l'efficacité des traitements de la varroase a été contrôlée. Par ailleurs, l'état sanitaire des ruches déplacées lors des transhumances est strictement surveillé. Plusieurs produits pharmaceutiques destinés au traitement de cette maladie ont déjà obtenu leur autorisation de mise sur le marché et peuvent être utilisés dans les conditions définies par cette autorisation. Au plan scientifique, le Laboratoire national de pathologie des petits ruminants et des abeilles de Nice continue ses recherches et assure la formation d'un nombre croissant (120 nouveaux agents chaque année) d'agents sanitaires apicoles. En 1988, ce laboratoire poursuivra, à la demande des firmes pharmaceutiques intéressées, ses recherches sur l'efficacité et l'innocuité de certaines molécules. En outre, il supervisera un réseau d'épidémio-surveillance dans lequel sont intégrés des agents sanitaires locaux en vue de mieux appréhender les différents facteurs épidémiologiques de la maladie. Enfin, le président-directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique a été invité à réfléchir aux conditions dans lesquelles pourrait être développée la recherche sur les méthodes de lutte biologique contre cette maladie en collaboration avec les laboratoires de la direction générale de l'alimentation. Un chercheur du Laboratoire national de pathologie des petits ruminants et des abeilles de Nice vient d'être détaché auprès de l'Institut national de la recherche agronomique à cet effet.

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