Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 14/07/1988
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de la recherche et de la technologie quelles conséquences entraînera pour la France l'adoption par les ministres de la recherche de la seconde phase (1988-1992) du programme Esprit et combien de chercheurs français seront associés à ces travaux.
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Réponse du ministère : Recherche publiée le 05/01/1989
Réponse. - Le programme Esprit concerne la recherche et le développement préconcurrentiel dans le domaine des technologies de l'information, c'est-à-dire des travaux se situant à la charnière du développement industriel et de la recherche et développement. La première phase d'Esprit a créé un courant de coopération nouveau très apprécié de la communauté professionnelle européenne. Une deuxième phase a été décidée par le conseil des ministres de la recherche en décembre 1987. Le programme comprend trois axes principaux : la micro-électrique et les technologies pour les périphériques, les systèmes de traitement de l'information (conception des systèmes, génie de la connaissance, architecture des machines, traitement de la parole et de l'image, multicapteurs) et, enfin, l'intégration de l'informatique dans les grandes applications (productique, systèmes d'information, outils pour les applications). Doté d'un budget de 1 600 MECU, Esprit 2 doit permettre d'assurer lefinancement des équipes sur plusieurs années. Les 154 projets retenus, après évaluation approfondie, auront une durée moyenne de trois ans et demi. La France est le premier bénéficiaire de l'appel d'offres. En effet, alors que son taux de contribution au budget communautaire est de l'ordre de 21 p. 100, elle réalise 25 p. 100 des travaux en participant à 75 p. 100 des projets (soit 115). Les équipes françaises effectuent en moyenne 30 p. 100 des travaux du projet auquel elles participent ; compte tenu de l'accès égal pour chaque partenaire à l'ensemble du savoir-faire acquis au sein d'un projet, la France a accès à 83 p. 100 des travaux qui seront effectués. Ces équipes appartiennent pour 45 p. 100 à de grands groupes industriels, pour 35 p. 100 à des groupes de taille moyenne ou petite et à des sociétés de services en informatique et pour 20 p. 100 à des centres de recherche ou des universités. Le nombre de chercheurs français appartenant aux équipes de recherche industrielle ou publique et participant aux premiers projets Esprit 2 sera au moins de l'ordre de 800. Il est probable que ce nombre pourra augmenter au cours du déroulement du programme. La participation française est homogène d'un thème à un autre ; elle est particulièrement importante dans les thèmes micro-électronique et systèmes de traitement de l'information ainsi que dans les grands projets. Ainsi, Esprit 2 prolonge le courant de coopération créé par Esprit 1 et les projets ont un caractère finalisé de plus en plus marqué. En réunissant pour une durée convenable des équipes dont la taille et la compétence sont adaptées à des objectifs ambitieux, Esprit créé des conditions très favorables au développement de la maîtrise des outils et des méthodes de base indispensables à l'activité industrielle.
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