Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 28/07/1988

Mme Marie-Claude Beaudeau demande à M. le ministre des transports et de la mer de modifier rapidement le projet de tracé de l'autoroute A 16 dans la traversée du département du Val-d'Oise et plus particulièrement dans la région de Ronquerolles et la zone urbanisée de Villiers-le-Bel, Sarcelles, Garges-les-Gonesse pour tenir compte de l'avis quasi unanime des habitants et des élus des régions concernées. Elle insiste auprès de lui pour que la proposition d'un autre tracé plus rationnel, moins onéreux, plus conforme aux besoins actuels et d'avenir en matière de circulation pour cette région appelée à un grand développement, avec la présence de l'aéroport international Roissy-Charles-de-Gaulle, à un grand développement, soit retenue afin d'éviter la traversée de Ronquerolles se situant au nord de Villiers-le-Bel et qui rejoindrait l'autoroute A 1 et le boulevard intercommunal du Parisis dans une zone située entre Gonesse et Aulnay-sous-Bois.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 29/06/1989

Réponse. - L'autoroute A 16, qui doit relier Paris à Amiens et Boulogne-sur-Mer, et ainsi assurer la liaison avec le tunnel sous la Manche, à une date aussi proche que possible de celle prévue pour l'ouverture de cet ouvrage, ne peut s'arrêter aux limites de la région d'Ile-de-France. En ce qui concerne les conditions de passage au droit de Ronquerolles, la décision ministérielle du 3 mai 1988 a arrêté le tracé longeant la R.N. 1. Toutefois, suite à l'intervention d'un certain nombre d'élus de l'Oise et du Val-d'Oise, un complément d'études portant sur le tracé proposé par ces élus et passant à l'Ouest de Ronquerolles, a été demandé aux services techniques du ministère de l'équipement, du logement, des transports et de la mer. Les résultats soumis à la concertation n'ont pas permis de dégager un consensus entre les élus concernés de l'Oise et du Val-d'Oise. L'examen technique se poursuit en vue d'une décision finale très prochaine sur ce projet. En Ile-de-France, l'autoroute A 16 jouera un rôle important dans le réseau régional, à la fois comme maillon de la rocade francilienne entre le boulevard intercommunal du Parisis (B.I.P.), à Sarcelles, et la R.N. 184, à L'Isle-Adam, et comme voie radiale drainant le trafic d'un vaste secteur compris entre les autoroutes A 1 et A 15, dans la partie urbanisée des départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise. A l'horizon 1995 proche de la mise en service, le trafic sur l'A 16, d'environ 12 000 véhicules par jour aux limites de la région, atteindrait environ 30 000 véhicules par jour aux portes de Paris. A partir de Villiers-le-Bel, plus de 90 p. 100 du trafic de l'A 16 serait interne à l'Ile-de-France, ce qui illustre le rôle essentiellement urbain de cette section. De plus, la réalisation de l'A 16 améliorerait très sensiblement les conditions de circulation sur les autres voies du secteur urbain et donc l'environnement des riverains. Par ailleurs, il convient de rappeler, à propos du passage de l'autoroute A 16 dans le département du Val-d'Oise, que le tracé de base de cette voie en Ile-de-France est réservé dans les documents d'urbanisme depuis près de trente ans. Sans doute des problèmes d'insertion se posent-ils à proximité de Ronquerolles et de la zone urbanisée de Villiers-le-Bel, Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, où les aménagements devront être réalisés avec un soin particulier. Cependant, les emprises réservées sont partout suffisantes pour permettre une bonne intégration du projet dans le site urbain, notamment afin de protéger les riverains des nuisances sonores, moyennant des dispositions techniques adaptées (écrans, buttes, traitements paysagers et surtout couverture). Il paraît peu raisonnable d'abandonner à tout jamais le tracé réservé de cette autoroute en la raccordant au B.I.P. à l'Est de Gonesse. Cette variante présenterait en particulier deux inconvénients majeurs. Tout d'abord, elle n'offrirait aucune amélioration des conditions de circulation au sud du B.I.P., ensuite, elle renverrait le trafic de l'A 16 vers l'A 1 dans un secteur déjà très congestionné et où les conditions de circulation ne peuvent que s'aggraver avec le développement des barreaux de Roissy, Villepinte et Paris-Nord-II. En conclusion, il n'existe pas d'alternative pour l'accueil de l'autoroute A 16 dans le secteur urbain du Nord de la région parisienne, si l'on veut que cette voie assure pleinement ses fonctions de desserte régionale. Il restera à en définir en temps utile les modalités de réalisation, en concertation avec tous les partenaires intéressés.

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