Question de M. FRANCOU Jean (Bouches-du-Rhône - UC) publiée le 25/08/1988

M. Jean Francou appelle l'attention de M. le ministre des transports et de la mer sur une affaire qui suscite l'émotion des Marseillais. Il lui indique que faute de pouvoir entretenir les constructions situées autour du phare de Planier, au large de Marseille, l'administration des phares et balises envisage, après l'automatisation de ce phare, de dynamiter les bâtiments où ne résideront plus de gardiens. Il lui indique que cette intention suscite un grand émoi dans la population marseillaise, compte tenu des efforts qu'il a fallu mettre en oeuvre pour reconstruire, à la Libération, les bâtiments d'habitation du phare de Planier. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour faire en sorte que ne soit pas détruite une construction à laquelle la population est attachée, qui représente une part originale du patrimoine architectural marseillais, et qui ne manquerait pas de représenter un grand intérêt pour certaines activités liées à l'exploitation des richesses maritimes.

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Transmise au ministère : Mer


Réponse du ministère : Mer publiée le 29/12/1988

Réponse. - Le service des phares et balises et de la navigation envisage effectivement d'automatiser le phare gardé situé sur l'île de Planier au large de Marseille ; la suppression du gardiennage se traduira par une économie importante en matière de dépenses de fonctionnement. Une fois le phare automatisé, seule la tour du phare sera nécessaire et les bâtiments annexes (logements, ateliers, salles des machines) ne seront plus d'aucune utilité au service des phares et balises et de la navigation, seul utilisateur actuel des lieux. C'est pourquoi celui-ci recherche des organismes susceptibles de donner à ces bâtiments une autre destination et d'en assurer l'entretien. Mais il faut reconnaître que plusieurs éléments rendent le site peu attractif. On peut citer, notamment, les conditions d'accès à l'île (une heure de bateau exclusivement par beau temps), ses dimensions (2 hectares), le fait qu'elle soit dépourvue d'eau douce et d'électricité et le mauvais état des bâtiments dont la reconstruction après guerre est restée inachevée. Les collectivités locales et les organismes contactés (Institut national de plongée profonde, office régional de la mer, Comex...) se sont rendus sur place et évaluent actuellement la possibilité de donner suite au projet de reprise. Cela étant, le principe de la suppression des bâtiments annexes inutilisés par l'administration doit être envisagé en l'absence d'un nouvel utilisateur permanent, sous peine de voir cet ensemble occupé sans titre par les navigateurs de passage.

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