Question de M. BONDUEL Stéphane (Charente-Maritime - G.D.) publiée le 12/01/1989

M. Stéphane Bonduel attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur la situation actuelle de l'enseignement de la gérontologie dans le cursus universitaire médical, et des conséquences que son insuffisance ne manque pas d'entraîner dans le domaine des soins aux personnes âgées, tant dans la pratique quotidienne que lors de l'hospitalisation de ces malades. Deux options de perfectionnement, la capacité de gérontologie clinique pour le généraliste soucieux d'adapter ses connaissances et le diplôme d'études supérieures complémentaires en gériatrie, destiné à qualifier les médecins hospitaliers à des fonctions de responsabilité et d'enseignement en ce domaine, permettent certes aux médecins d'avoir une meilleure formation. Toutefois, les enseignements correspondant à ces qualifications ne peuvent avoir toute leur réalité que si chaque C.H.U. ou du moins la plupart d'entre eux dispose des moyens lui permettant de les assurer à leur meilleur niveau. En conséquence, la nomination, dans chaque faculté ou dans le plus grand nombre d'entre elles, d'un enseignant gérontologique spécifique et authentique s'impose pour permettre la diffusion d'une discipline essentielle qui, en raison même de l'évolution démographique française et européenne, devra prendre une place obligée dans le programme des études médicales de base. Rares sont les facultés ayant actuellement organisé un enseignement de la gériatrie. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si le Gouvernement est décidé d'une part, à créer une intersection de gérontologie clinique afin d'individualiser cette discipline au plan universitaire, d'autre part, à créer et définir ces postes universitaires en gérontologie clinique et les conditions de leur attribution afin que chaque faculté puisse en être dotée dans les cinq ans à venir. C'est la procédure qui a été employée avec succès pour la création de postes et l'enseignement de la médecine du travail, de la pharmacologie clinique et de la santé publique. Dans la perspective de 1993, il estime qu'il y a urgence à ce que notre enseignement de la gériatrie puisse être parfaitement compétitif avec celui de nos partenaires européens qui ont déjà, en ce domaine, pris de l'avance. Il lui demande en conséquence ce qu'il entend faire dans ce sens.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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