Question de M. de ROHAN Josselin (Morbihan - RPR) publiée le 26/01/1989

M. Josselin de Rohan appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur le comportement du chef de la délégation française à la conférence de Paris sur l'interdiction des armes chimiques. Il apparaît que lors de l'intervention du ministre des affaires étrangères de la République sud-africaine, le chef de la délégation française, en l'occurrence ministre de la République, a ostensiblement quitté la salle à la suite d'autres délégations. Il lui demande s'il estime que ce comportement est compatible avec les usages diplomatiques qui font obligation au pays hôte d'accueillir toutes les délégations avec la même courtoisie. Il souhaite également savoir si le ministre en question a quitté sa place chaque fois que s'est exprimé le porte-parole d'un pays qui ne respecte pas les droits de l'hommem et du citoyen.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/04/1989

Réponse. - Le Gouvernement français condamne fermement et sans réserve la politique d'apartheid menée en Afrique du Sud. Comme l'a rappelé récemment le Premier ministre devant la commission des Nations Unies pour les droits de l'homme à Genève, les membres du gouvernement français ne manquent pas, à chaque fois que l'occasion s'en présente, de marquer cette condamnation par des gestes dépourvus d'ambiguïté. Lors de l'intervention du ministre des affaires étrangères de l'Afrique du Sud à la conférence de Paris sur l'interdiction des armes chimiques, la plupart des chefs de délégation étaient d'ailleurs absents de leur banc. Un grand nombre de délégations étaient totalement absentes de la salle, ce qui n'était pas le cas de la délégation française qui, au nom du principe de l'universalité, est restée présente tout au long de la conférence.

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