Question de M. SÉRUSCLAT Franck (Rhône - SOC) publiée le 02/02/1989

M. Franck Sérusclat souhaiterait attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du ministre des transports et de la mer, chargé des transports routiers et fluviaux, sur le problème de l'éclairage des routes. C'est en effet la nuit que se produisent près de la moitié des accidents mortels, alors que le trafic est quatre fois moindre. Ne conviendrait-il pas d'accélérer, dans le cadre de la politique gouvernementale en matière de sécurité routière, les aménagements lumineux nécessaires, tout particulièrement sur les bretelles et échangeurs d'autoroutes, ainsi qu'au niveau des points noirs de rase campagne ? Cela devrait permettre de renforcer la sécurité d'un double point de vue : d'une part en avertissant mieux le chauffeur du danger, et d'autre part en rompant la monotonie des routes de nuit et d'éviter ainsi les dangers de l'endormissement. Il lui demande ce qu'il compte faire à ce sujet.

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Réponse du ministère : Transports routiers et fluviaux publiée le 23/03/1989

Réponse. - Il est incontestable que le risque d'accidents est plus grand et la gravité de ces accidents plus importante la nuit que le jour. Cependant, le manque de visibilité n'est pas la seule cause de cette insécurité accrue. L'augmentation des vitesses pratiquées et la fatigue des conducteurs sont à l'origine d'une part importante des accidents de nuit. En ce qui concerne les voiries de rase campagne, aucune étude sérieuse n'a jamais pu mettre en évidence un gain significatif de sécurité lié à l'éclairage. C'est pourquoi il n'existe pas à l'heure actuelle de programme d'extension dans ce domaine. Seuls des sites dangereux responsables d'une proportion anormalement élevée d'accidents de nuit peuvent justifier l'installation d'un éclairage. Par contre, l'éclairage général des autoroutes et voies rapides est prévu dès lors que le trafic moyen y dépasse 50 000 véhicules par jour. De tels seuils ne sont pratiquement atteints qu'aux abords des grandes agglomérations. Cependant, la forte croissance du trafic constatée ces dernières années peut accélérer l'échéance à laquelle certains projets pourraient être pris en considération.

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