Question de M. GOUSSEBAIRE-DUPIN Yves (Landes - U.R.E.I.) publiée le 09/02/1989

M. Yves Goussebaire-Dupin attire l'attention de M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace sur le problème des cabines téléphoniques. En effet, dans la ville de Dax, 88 postes publics sont à la disposition des usagers. Or, ce nombre, seuls 18 postes sont de type 720 837 T ou 721 152 J, c'est-à-dire publiphones à pièces. Les raisons de cette répartition sont certes évidentes : prévention de la dégradation des vols commis sur ces appareils. Il lui demande si ce type d'installation de poste public est désormais le seul retenu, compte tenu du fait que tout le monde ne dispose pas de la carte Télécom.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 04/05/1989

Réponse. - L'équipement de la France en matière de téléphone public est actuellement réalisé avec trois grandes catégories d'appareils : publiphones à cartes, publiphones à pièces, point-phones. Le choix pour un site donné d'un de ces trois matériels répond aux critères ci-après. Les publiphones à cartes ont d'abord été installés dans les sites à très fort trafic (grandes villes, gares, aéroports) ou à fort vandalisme. A l'heure actuelle, ils sont également mis en place dans les lieux à fort trafic du centre des villes moyennes ainsi que dans les principaux lieux touristiques. Les publiphones à pièces sont installés dans les sites à trafic moyen, ainsi que dans les lieux de passage important comme les gares. Les point-phones sont implantés dans les secteurs à faible trafic, ou comme substitut aux publiphones à cartes. Cette politique, poursuivie depuis 1984 et qui s'est traduite par la mise en place de 41 500 appareils à cartes, soit environ le quart du parc total, a permis d'obtenir d'excellents résultats en matière de qualité de service. Le taux de panne, qui en 1985 était de 10,7 p. 100, est tombé à 2,7 p. 100 en 1987 et 1,6 p. 100 en 1988 . Le taux de vandalisme a chuté de 105 p. 100 en 1984 (ce qui signifie que chaque appareil était en moyenne vandalisé plus d'une fois par an) à 61 p. 100 en 1988. Corrélativement les enquêtes d'opinion font apparaître une progression de l'indice d'appréciation positive de la clientèle vis-à-vis du téléphone public : 44 p. 100 en 1985, 69 p. 100 à la fin de 1988. Au plan financier, cet important effort d'investissement a permis de réduire le déficit d'exploitation du téléphone public. Il n'est pas contesté que cette augmentation du parc de téléphones à cartes, impliquant la possession d'une carte spéciale pour téléphoner, ait causé, surtout dans les premiers temps, une certaine gêne aux usagers. Néanmoins différentes mesures ont été prises pour réduire progressivement celle-ci. Tout d'abord le nombre de points de vente de télécartes a été considérablement accru : il est actuellement de 22 900 (services de télécommunications et de la poste, mais aussi revendeurs tels que notamment les débits de tabac) ; il sera encore augmenté. Par ailleurs, pour les usagers se servant beaucoup du téléphone en déplacement, le service propose la carte Pastel, utilisable à partir de tout poste public ou privé. Enfin, en concertation avec les organismes compétents, le service des publiphones à cartes est progressivement ouvert aux porteurs de cartes bancaires. S'agissant de la ville de Dax, les chiffres exacts semblent être de 20 appareils à pièces pour 66 à cartes. Il convient, pour apprécier le parc total, de prendre en compte 42 points-phones. Le nombre de points de vente de télécartes, qui est de 24, est proche de la moyenne nationale. Rien donc dans cette situation ne paraît aberrant par rapport aux critères nationaux exposés ci-dessus.

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