Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 16/03/1989

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur la nécessité d'améliorer sans cesse la qualité du réseau routier français, sa structure actuelle n'étant pas sans conséquences sur le nombre d'accidents, notamment d'accidents mortels. Ainsi, serait-il tout à fait souhaitable de parfaire l'éclairage des voies et notamment des ceintures péri-urbaines, des bretelles et échangeurs d'autoroutes ainsi que des points noirs de rase campagne et notamment les carrefours, sachant que c'est la nuit que se produisent près de la moitié des accidents mortels pour un trafic quatre fois moindre. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement envisage de prendre visant à aller dans ce sens.

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Transmise au ministère : Transports routiers et fluviaux


Réponse du ministère : Transports publiée le 29/06/1989

Réponse. - Il est incontestable que le risque d'accidents est plus grand et la gravité de ces accidents plus importante la nuit que le jour. Cependant, le manque de visibilité n'est pas la seule cause de cette insécurité accrue. L'augmentation des vitesses pratiquées et la fatigue des conducteurs sont à l'origine d'une part importante des accidents de nuit. En ce qui concerne les voiries de rase campagne, des études extrêmement sérieuses ont mis en évidence que l'éclairage n'apportait pas de gain significatif de sécurité. C'est pourquoi il n'existe pas à l'heure actuelle de programme d'extension dans ce domaine. Seuls des sites dangereux responsables d'une proportion anormalement élevée d'accidents de nuit peuvent justifier l'installation d'un éclairage. Par contre, l'éclairage général des autoroutes et voies rapides est prévu dès lors que le trafic moyen y dépasse 50 000 véhicules par jour. De tels seuils ne sont pratiquement atteints qu'aux abords des grandes agglomérations. Cependant, la forte croissance du trafic constatée ces dernières années peut accélérer l'échéance à laquelle certains projets pourraient être pris en considération.

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