Question de M. POUDONSON Roger (Pas-de-Calais - UC) publiée le 15/06/1989

M. Roger Poudonson appelle l'attention de M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire sur les préoccupations qui viennent d'être exprimées publiquement, lors de la nuit des Molière, par le président de l'Association professionnelle et artistique, qui a évoqué une " réticence de l'Etat dans son aide au théâtre public ", compte tenu qu'il lui a été rappelé qu'il y a, actuellement à Paris, neuf théâtres à vendre et menacés d'être transformés à d'autres fins non culturelles. Il lui demande la suite qu'il envisage de réserver à ces préoccupations et les moyens qu'il se propose de mettre en oeuvre pour faire face à cette crise du théâtre français.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 16/11/1989

Réponse. - Le théâtre connaît effectivement des difficultés, qui dépassent d'ailleurs le cadre du secteur public et des activités subventionnées par l'Etat, mais dont les pouvoirs publics se préoccupent avec la plus grande attention. En premier lieu, bien loin d'être réticent dans son aide au théâtre public, le ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire a sensiblement accru sa participation aux institutions et compagnies subventionnées. Ainsi le budget d'intervention de la direction du théâtre et des spectacles a progressé de 11 p. 100 en 1989, avec plus précisément une augmentation de 6 p. 100 pour la décentralisation dramatique, et de 14 p. 100 pour les activités théâtrales. Quant aux projets de mise en vente de plusieurs salles privées parisiennes, quatre théâtres et non neuf, comme il a été dit, sont concernés. Les négociations relatives à la reprise de ces théâtres sont suivies avec vigilance par le ministère, qui s'appuie sur la législation sur les spectacles. Celle-ci soumet en effet à l'autorisation du ministre de la culture les cessions de fonds de commerce des théâtres et les baux de location. En outre, les directeurs de salles doivent être titulaires d'une licence d'exploitation délivrée par le ministre et qui prend en compte, notamment, les qualités professionnelles du candidat. Enfin, aucune salle de théâtre ne peut être désaffectée ni démolie sans autorisation du ministre après avis d'une commission composée de professionnels. Pour renforcer ce dispositif législatif, le ministère de la culture accordera, dès 1990, des crédits supplémentaires à l'Association pour le soutien du théâtre privé, afin que soit mis en place un fonds d'aide à la reprise des théâtres. Ce fonds aura pour but de favoriser la reprise des salles parisiennes par des professionnels reconnus.

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