Question de M. BONDUEL Stéphane (Charente-Maritime - G.D.) publiée le 13/07/1989

M. Stéphane Bonduel attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur la progressivité alarmante de la réduction des crédits d'Etat destinés au maintien des actions de prévention de l'alcoolisme et les difficultés en résultant pour le fonctionnement de l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme qui a déjà dû en 1987 prononcer huit licenciements pour motif économique, procéder au non-renouvellement de nombreux postes, suite à des départs en retraite ou démission et à des réductions du temps de travail et du nombre des vacations médicales. Il lui rappelle qu'en la matière, pour être vraiment efficaces, les actions de prévention ne peuvent être limitées aux grandes campagnes médiatiques au détriment des actions de terrain qui ont pour mérite d'être menées en permanence et d'être adaptées aux besoins des populations. Que, si les effets immédiats de la prévention de l'alcoolisme semblent difficilement mesurables, faire aujourd'hui le choix d'une limitation des crédits alloués risque de se payer très cher demain, en reportant sur les hôpitaux et la sécurité sociale des dépenses accrues que la prévention aurait pu éviter. Ainsi, la lutte contre l'alcool au volant - qui n'est qu'un aspect du dossier - montre-t-elle que la répression est toujours un constat d'échec d'une prévention insuffisante. Il lui demande s'il pourrait envisager de mettre à niveau les dotations " lutte contre l'alcoolisme " à hauteur des besoins réels, dans la préparation du prochain budget, et de veiller à ce qu'aucun abattement ne vienne amputer les crédits de lutte contre l'alcoolisme d'ores et déjà votés par le Parlement.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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