Question de M. MATHIEU François (Loire - UC) publiée le 21/09/1989

M. François Mathieu attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, chargé du logement, sur le fait que les crédits budgétaires alloués à l'A.N.A.H. (Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat) ne permettent pas de répondre aux besoins immenses et sans cesse croissants recensés dans l'ensemble des départements de France, et notamment dans celui de la Loire, pour l'amélioration du parc de logements locatifs ancien qu'il s'agisse du secteur diffus comme en O.P.A.H. (opérations programmées d'amélioration de l'habitat). Il lui demande de bien vouloir saisir l'opportunité du projet de loi de finances pour 1990 afin de dégager 500 millions de francs supplémentaires susceptibles de renforcer l'investissement locatif et de répondre aux nombreuses demandes en attente avec comme souci prioritaire un traitement équitable entre milieu urbain et milieu rural.

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Réponse du ministère : Logement publiée le 09/11/1989

Réponse. - Le budget d'intervention de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (A.N.A.H.) a été fixé à 1,9 milliard de francs en 1989. De plus, le collectif budgétaire, voté fin 1988, a conduit à un abondement des crédits de 200 MF. Ces dotations devraient permettre de résorber l'essentiel du stock des dossiers en attente fin 1988. De plus une réforme des conditions d'intervention a été mise en place en 1989. Le regroupement et la déconcentration des crédits de l'A.N.A.H. réservés au secteur diffus et aux opérations programmées d'amélioration de l'habitat (O.P.A.H.), permet aux autorités locales (préfet et délégué de l'A.N.A.H.) de répartir localement ces crédits entre O.P.A.H. en cours, avenants aux O.P.A.H., secteur diffus et nouvelles O.P.A.H. Il leur appartient, en liaison avec leurs partenaires locaux, de définir les priorités et de prévoir éventuellement une modulation des taux compatibles avec les possibilités budgétaires. Pour ce qui concerne 1990, les travaux d'évaluation de l'impact des aides à la réhabilitation ont fait apparaître une plus faible efficacité des subventions A.N.A.H. comparée à celle de la Palulos : le taux moyen de subvention constaté est de 31 p. 100 dans le cas de l'A.N.A.H. contre 22 p. 100 dans celui de la Palulos. En conséquence, il est apparu possible de procéder, à la fois, à une plus forte modulation des aides (en augmentant le taux en faveur des bénéficiaires disposant des ressources les plus modestes) et à une baisse du taux moyen de subvention. Dans ces conditions, avec un montant de 1 700 MF, la dotation pour 1990 devrait permettre de financer un nombre d'opérations au moins équivalent à celui de 1989. Il faut rappeler que la dotation de l'A.N.A.H. est sensiblement supérieure au produit de la taxe additionnelle de droit de bail (T.A.D.B.) qui l'alimentait avant la budgétisation en 1987 : 1 400 MF. Au total, l'effort budgétaire de l'Etat en faveur de la réhabilitationdu parc privé (1 700 MF pour l'A.N.A.H. et 470 MF pour la P.A.H.) atteindra un niveau élevé en 1990, proche de celui consenti en faveur du parc social.

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