Question de M. LONGEQUEUE Louis (Haute-Vienne - SOC) publiée le 12/10/1989

M. Louis Longequeue appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et des réformes administratives, sur le fait que, dans un colloque sur la " gestion de l'Etat (1789-1989) " organisé à Paris le 29 septembre 1989 par l'Ecole nationale d'administration et les éditions Berger-Levrault, et dont M. le ministre d'Etat, ministre de la fonction publique et des réformes administratives, a ouvert les travaux, l'un des intervenants, lui-même haut fonctionnaire, a caractérisé la haute administration française comme " fermée ", " classique ", " élitiste ", " antidémocratique " ou, a-t-il nuancé, " a-démocratique ". Au cours du débat, l'un des intervenants, qui a exercé des fonctions au sein des institutions européennes pendant une partie de sa carrière, a déclaré avoir noté la différence de langage des fonctionnaires français, d'une part, et des fonctionnaires d'autres Etats membres de la C.E.E., d'autre part, lorsqu'ils s'expriment sur leurs parlements respectifs, le propos des fonctionnaires français dans ce domaine étant souvent marqué par le dédain, voire la dérision. Il lui demande si les jugements ci-dessus rapportés, que confirment de nombreux témoignages, ne lui paraissent pas indiquer que l'Etat républicain et l'institution parlementaire souffrent d'un déficit de considération dans une partie de la haute administration française.

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Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 04/01/1990

Réponse. - Il est exact que lors du colloque sur la gestion de l'Etat organisé le 29 septembre dernier par l'Ecole nationale d'administration, des critiques se sont élevées contre certaines tendances technocratiques de l'administration française. Emanant le plus souvent de hauts fonctionnaires, ces critiques témoignent par elles-mêmes de la vigilance des esprits au sein de la haute fonction publique. On ne saurait en aucun cas en inférer un quelconque manque de considération à l'égard de l'Etat républicain ou de l'institution parlementaire. Pour sa part, le Gouvernement est très attaché à ce que les élus puissent recevoir de l'administration tout le concours qu'ils sont en droit d'en attendre dans un Etat démocratique.

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