Question de Mme FRAYSSE-CAZALIS Jacqueline (Hauts-de-Seine - C) publiée le 26/10/1989

Mme Jacqueline Fraysse-Cazalis demande à M. le Premier ministre les mesures concrètes que le Gouvernement compte prendre pour exercer la pression économique sur le régime raciste d'Afrique du Sud. Les récentes libérations de dirigeants de l'A.N.C., si elles sont d'abord le résultat de la lutte menée par le peuple sud-africain, montrent également l'impact des menaces de sanctions économiques sur le Gouvernement de Pretoria. Au moment où ce dernier est engagé dans une renégociation de sa dette, qui concerne notamment plusieurs grandes banques françaises, elle lui demande d'exiger desdites banques la plus grande fermeté afin de forcer le Gouvernement sud-africain à d'autres libérations, en particulier celle de Nelson Mandela et de contribuer au processus d'élimination de l'apartheid.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 20/09/1990

Réponse. - Le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, souhaite rappeler à l'honorable parlementaire que la France n'a jamais relâché les pressions qu'elle exerce en faveur de l'instauration d'une société non raciale et démocratique en Afrique du Sud. Bien que ces pressions aient déjà porté des fruits avec la libération, le 11 février, de M. Nelson Mandela, précédée par la législation de l'A.N.C. et des autres organisations politiques et syndicales qui luttent contre le système de l'apartheid, le Gouvernement français a décidé de maintenir les mesures restrictives qu'il avait adoptées à l'encontre de l'Afrique du Sud aussi longtemps que des changements profonds et irréversibles ne seront pas intervenus dans ce pays. Le ministre d'Etat souhaite assurer l'honorable parlementaire que le Gouvernement français continuera à inciter les autorités de Pretoria à poursuivre le processus de dialogue qui s'est ouvert en mai dernier jusqu'à l'éradication totale de la ségrégation raciale en Afrique du Sud.

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