Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 16/11/1989

M. Claude Huriet appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur une décision prise par son département ministériel remettant en cause la surremise que les éditeurs français consentaient aux libraires libanais avec l'aide du Gouvernement français. Il lui rappelle que cette ristourne avait permis, en 1988, de doubler les achats beyrouthins de livres français. Il s'inquiète de la suppression récente de l'aide du Gouvernement aux éditeurs français, lui rappelant que les libraires libanais achètent plus d'une douzaine de millions de francs par an de livres français. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer si cette mesure lui semble en harmonie avec l'aide renouvelée et accrue de la diplomatie française, à l'instauration d'une paix durable au Liban, et au maintien de l'influence de notre pays et de notre culture dans ce pays déchiré du Moyen-Orient. Il lui demande de bien voiloir lui préciser les raisons qui l'on conduit à la prise de cette décision et les mesures qu'il entend prendre pour y remédier au plus vite.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/01/1990

Réponse. - Cette question est posée sans doute en écho à une information erronée parue dans Le Monde du 1er novembre 1989. En fait, aucune suppression ni diminution de l'aide apportée dans le domaine du livre par la France n'ont été opérées en 1989. Au contraire, le maintien de l'aide financière a été assuré et de plus les envois à partir de la France de livres français ont été accrus. L'aide au Liban en 1989 est la suivante : 1° abonnements à des revues françaises : 120 000 francs ; 2° achat de livres pour approvisionner les établissements culturels et universitaires français et libanais : 430 000 francs ; 3° diffusion culturelle pour organisation d'expositions et manifestations culturelles locales : 60 000 francs. Ces crédits ont été délégués. En outre, les actions suivantes ont été menées ; 4° à-valoir permettant d'acquérir à prix réduit des livres français commandés par des librairies libanaises : 670 000 francs ; 5° envois ponctuels de livres français pour lesétablissements culturels libanais : 125 000 francs ; 6° missions, invitations, bourses : 291 000 francs ; 7° deux subventions versées à des organismes libanais : l'une de 250 000 francs à l'association libanaise " Livre sans frontières - Bibliothèque pour tous ", l'autre de 30 000 francs au mouvement culturel d'Antélias pour l'envoi de revues et de quotidiens. Ce qui est vrai, c'est que la procédure de l'à-valoir mise en oeuvre par le syndicat national de l'édition français a révélé des inconvénients que nous souhaitons corriger. La réduction du prix de vente des livres consentie par les éditeurs aux libraires libanais étant liée aux commandes qui sont faites, le crédit de l'à-valoir a été rapidement consommé (juin 1989) après que quelques grandes librairies eurent passé de très importantes commandes. Aussi, en accord avec le syndicat national de l'édition et nos services culturels à Beyrouth, nous étudions l'établissement d'une procédure qui permettra une consommation plus régulière du crédit de l'à-valoir qui devra s'échelonner sur toute l'année et au bénéfice de l'ensemble des libraires petits et grands. Pour 1990, le ministère des affaires étrangères maintiendra son effort prioritaire pour le Liban et poursuivra l'amélioration des procédures choisies afin que soit atteint dans les meilleures conditions le but recherché.

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