Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 23/11/1989

M. Pierre-Christian Taittinger demande à Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, quel premier bilan peut-on dégager de l'exploitation du réseau câblé depuis son lancement. Quelles perspectives voit-elle à son avenir ? Peut-on mesurer le dégré d'intérêt de l'usager ?

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Réponse du ministère : Communication publiée le 12/04/1990

Réponse. - Les derniers chiffres concernant le câble, publiés par l'agence câble en janvier 1990, montrent une progression générale tant de la construction des réseaux que du nombre d'abonnés qui a plus que doublé en un an. 88 réseaux distribuant au moins 15 chaînes de télévision sont en exploitation ; ils totalisent 1 928 000 prises raccordables commercialisées et 243 000 abonnés raccordés. Le taux de pénétration moyen est donc de 13 p. 100. Il est de 9,2 p. 100 sur les 45 réseaux du plan câble et de 26 p. 100 sur les 43 réseaux hors plan câble. Cette différence s'explique, pour partie, par le fait que, parmi les réseaux hors plan câble, plusieurs réseaux sont anciens comme à Metz, Montigny-lès-Metz et Dunkerque. En dehors de ces anciens réseaux, le taux de pénétration sur les réseaux d'initiative privée, définis par la loi du 30 septembre 1986, est de 17 p. 100. On peut donc considérer que le câble se développe maintenant normalement, avec des taux de péné
tration tout à fait satisfaisants, notamment sur les réseaux à responsabilité unique. Compte tenu du rythme soutenu de construction prévu pour 1990, un million de prises par le ministère des postes, des télécommunications et de l'espace, et environ 430 000 par des investisseurs privés, la perspective est de compter environ 500 000 abonnés fin 1990. L'analyse comparative de plusieurs types de commercialisation des services permet d'apprécier le degré d'intérêt des usagers ; on constate que les meilleurs taux de pénétration sont obtenus : 1° soit par une offre de programmes particulièrement riche pour 139 francs ; c'est le cas notamment sur les sites équipés et commercialisés par région câble dans le Nord (28 chaînes à Roubaix-Tourcoing, 29 chaînes à Saint-André (banlieue de Lille)) ; 2° soit par une offre très diversifiée : c'est le cas par exemple à Lingolsheim, dans la banlieue de Strasbourg, du réseau pilote construit en technologie " Visicâble Plus " qui offre 4 niveaux de service (12 programmes, 12 programmes et Canal Plus, 21 programmes, 21 programmes et Canal Plus), pour des prix allant de 30 francs à 220 francs par mois, où la pénétration est de 38 p. 100 au bout d'un an ; 3° soit, grâce à des tarifications avantageuses, consenties aux logements collectifs (entre 39 francs et 50 francs pour un service supérieur à celui d'une antenne collective). Néanmoins, pour mieux connaître les motivations des usagers, le degré de satisfaction des abonnés, les raisons de non-abonnement, le ministère délégué chargé de la communication envisage de participer cette année à une enquête d'opinion auprès des ménages abonnés au câble.

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