Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 12/04/1990

M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, chargé des transports routiers et fluviaux, sur le renforcement de l'éclairage des grandes voies de circulation en tant que moyen de lutte contre les accidents de la route. En effet, la circulaire ministérielle du 25 avril 1974 impose l'éclairage des autoroutes et des voies rapides à partir du seuil fixé à 50 000 véhicules par jour. Il apparaît actuellement que près de 500 kilomètres de sections d'autoroutes dont le trafic est supérieur au seuil ne sont pas encore éclairés. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son avis sur le problème soulevé ainsi que les dispositions qu'il entend prendre en vue d'améliorer cette situation.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 27/09/1990

Réponse. - Le développement de l'éclairage systématique de nuit des autoroutes est une mesure qui soulève de très nombreux débats, beaucoup estiment que la sécurité des autoroutes en serait grandement améliorée. Un grand nombre d'études ont été menées en matière d'éclairage et de sécurité. L'effet le plus favorable (encore que difficilement mesurable) est observé sur les autoroutes urbaines et aux points singuliers tels que les échangeurs. Il n'en reste pas moins que l'éclairage améliore fortement le confort de conduite des usagers et correspond de leur part à une demande forte. La circulaire interministérielle du 25 avril 1974 prévoyait d'éclairer les autoroutes dont le trafic était supérieur à 50 000 véhicules par jour ou compris entre 25 000 et 50 000 véhicules par jour si les échangeurs étaient espacés de moins de 5 kilomètres. Depuis, le réseau s'est considérablement accru et il faut améliorer son homogénéité. Cette homogénéité constitue, en effet, un facteur important de sécurité. C'est pourquoi l'éclairage d'une section d'autoroute doit faire l'objet non seulement d'une étude permettant d'apprécier son impact sur la sécurité, mais également d'une étude comparative avec d'autres aménagements qui pour un coût moindre permettraient une amélioration sur un beaucoup plus grand kilométrage de réseau. Ces actions doivent être homogènes sur l'ensemble d'un itinéraire qu'il s'agisse des sections d'autoroute concédées ou hors péage. S'agissant de l'amélioration du confort de conduite de nuit, il convient donc d'examiner également les autres possibilités techniques telles qu'une amélioration de la luminosité des marquages au sol et de la signalisation et l'extension de l'utilisation des délinéateurs. L'éclairage, lorsque c'est le parti retenu, doit soit couvrir les seules zones les plus critiques, soit concerner la totalité d'un axe. Il n'est donc pas exclu que les études engagées dans cet esprit débouchent sur des décisions d'éclairage, si c'est la solution qui apparaît la meilleure.

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