Question de M. GIROD Paul (Aisne - R.D.E.) publiée le 03/05/1990

M. Paul Girod demande à M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace s'il envisage la possibilité d'octroi de prêts par la poste. Depuis plusieurs années déjà, la poste s'est vu confier une mission de services financier lui permettant d'être excédentaire. Ses service financiers représentent 60 à 80 p. 100 de l'activité des bureaux ruraux. En autorisant la poste à devenir un véritable partenaire financier, ne serait-ce pas là une preuve de libre concurrence entre tous les établissements ? Cela lui permettrait ainsi de garder ses parts de marché, de dynamiser son réseau de bureau et de se voir confirmée dans sa mission de service public.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 26/07/1990

Réponse. - La loi relative à l'organisation du service public de la poste et des télécommunications vient d'être votée par le Parlement. Elle consacre une extension des activités des services financiers de La Poste. En effet, l'article 2 dispose que La Poste " a pour objet d'offrir, dans le respect des règles de la concurrence, des prestations relatives aux moyens de paiement et de transfert de fonds, aux produits de placement et d'épargne, à la gestion des patrimoines, à des prêts d'épargne logement et à tous les produits d'assurance... ". Ainsi, cet article permet dorénavant à La Poste d'exercer ces activités financières pour son propre compte ou pour le compte de tiers et étend le champ d'activités de La Poste à l'ensemble des produits d'assurance. S'agissant de l'offre de prêts par La Poste, cette question a fait l'objet de longs débats au Parlement lors de l'examen de la loi. Les différents groupes parlementaires se sont prononcés sur cette question. Le texte définitivement adopté par le Parlement prévoit que le Gouvernement établira un rapport avant le 1er janvier 1991 sur les conditions et les implications de l'extension des activités financières de La Poste, notamment de la distribution de crédits à la consommation et de prêts immobiliers sans épargne préalable. Ce rapport fera l'objet d'un débat lors de la session de printemps 1991. Ainsi, conformément à la préoccupation exprimée par l'honorable parlementaire, cette question sera donc à nouveau examinée, après consultation des différentes parties concernées et le Parlement pourra donc se prononcer sur ce sujet.

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