Question de M. LAFFITTE Pierre (Alpes-Maritimes - R.D.E.) publiée le 11/10/1990

M. Pierre Laffitte appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur la détérioration croissante du fonctionnement de la Régie autonome des transports parisiens, notamment en ce qui concerne la ligne A du R.E.R. On constate de plus en plus fréquemment des retards importants quasi quotidiens, l'obligation pour les usagers de rattraper les heures perdues, la perturbation dans le travail et dans la vie familiale, la pénibilité physique du transport, souvent à la limite du supportable. Les conséquences tant pour les usagers que pour l'économie française sont considérables. Les responsables devraient tenir compte prioritairement de la qualité du service public qui implique en particulier une bonne maintenance du matériel. Si la situation perdure, le nombre des usagers et des contribuables qui pensent que la R.A.T.P. est conçue et financée pour la commodité de certaines catégories de personnel et non pour celle du public augmentera. En démocratie cela est dangereux pour l'avenir de la Régie. Il aimerait savoir quelles mesures il entend prendre pour que la R.A.T.P. remédie enfin à cette situation.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 20/12/1990

Réponse. - Avec plus de 760 000 voyageurs par jour ouvrable, la ligne A du R.E.R. connaît des difficultés d'exploitation en raison d'une surcharge permanente et du comportement indiscipliné de certains voyageurs qui actionnent sans motif les freins de secours ou tentent de monter dans les trains sans attendre que ceux qui descendent aient pu le faire, prolongeant ainsi le temps de stationnement des trains dans les stations. Pour améliorer la régularité de la circulation des trains sur cette ligne, la R.A.T.P. a mis en service en mai 1989 un système d'aide à la conduite, à l'exploitation et à la maintenance des trains (S.A.C.E.M.). Il permet d'assurer, sur le tronçon central, un intervalle de 2 minutes entre deux trains aux heures de pointe au lieu de 2 minutes trente précédemment et donc d'offrir une capacité de transport supplémentaire. Seule la création d'infrastructures nouvelles déchargeant la ligne A d'une partie de son trafic permettra cependant d'offrir aux usagers une qualité de service optimale ; c'est pourquoi les pouvoirs publics ont décidé la réalisation de la liaison Eole reliant les lignes ferroviaires de la banlieue Est au quartier Saint-Lazare et celle de Météor, métro automatique reliant Maison-Blanche à Saint-Lazare en desservant notamment Gare de Lyon et Châtelet. Ces deux liaisons rendront possible une meilleure répartition du trafic et permettront donc de conserver à la ligne A sa pleine efficacité. Le caractère prioritaire de la réalisation de ces infrastructures nouvelles a conduit l'Etat et la région Ile-de-France a prévoir la mobilisation de moyens financiers très importants au cours de la période couverte par le contrat de plan. Cela permettra de conduire les travaux, qui débuteront dès 1991, avec le maximum de célérité.

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