Question de M. DUFAUT Alain (Vaucluse - RPR) publiée le 25/10/1990

M. Alain Dufaut appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur l'information publiée par le journal Les Echos, qui a annoncé que le Gouvernement envisageait la suppression de l'une des trois composantes de l'arsenal nucléaire de notre pays à la suite de la réunion du conseil de défense restreint le 11 octobre 1990. En effet, une décision serait prise, à cet égard, avant la révision de la loi de programmation militaire prévue pour le second semestre 1991 et il semblerait toujours, selon cet organe de presse, que c'est en définitive la composante terrestre qui serait remise en cause. Le Président de la République a annoncé au cours de sa conférence de presse du 15 octobre dernier qu'il ferait connaître sa décision très rapidement. La modernisation du site du plateau d'Albion dans le Vaucluse serait ainsi abandonnée. S'agissant d'une base importante employant plus de 2 500 personnes et où sont implantées, depuis plus de vingt ans, les unités de missiles sol-sol balistiques stratégiques, les élus locaux et la population s'inquiètent légitimement du maintien de la présence militaire qui revêt un intérêt essentiel pour les activités économiques du pays d'Apt. Il est évident que la remise en cause du projet de modernisation du plateau d'Albion, au-delà du problème des choix stratégiques en matière de défense nationale, constituerait une perte économique irréparable pour toute une région. Il souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement quant au devenir du premier groupement de missiles stratégiques.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 17/01/1991

Réponse. - Deux des trois composantes actuelles de nos forces nucléaires stratégiques arriveront en fin de vie aux alentours de l'an 2000. Il s'agit de la composante aéroportée constituée des Mirage IV porteurs de missiles à moyenne portée et des missiles sol-sol du plateau d'Albion. En conséquence, il est nécessaire de déterminer dès maintenant les moyens nucléaires stratégiques qui seront indispensables pour assurer notre politique de dissuasion à l'horizon de l'an 2000. Le Président de la République a demandé au Gouvernement d'étudier les solutions appropriées. Les décisions seront arrêtées lorsque cette étude sera achevée.

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