Question de M. LAFFITTE Pierre (Alpes-Maritimes - R.D.E.) publiée le 29/11/1990

M. Pierre Laffitte attire l'attention de M. le Premier ministre sur la prolifération cancériforme de la banlieue parisienne, génératrice du phénomène de violence. La concentration massive de bureaux et d'activités à Paris au détriment de la province est à l'origine de ce phénomène. Il faut la stopper. Alors que déjà plus de 50 p. 100 du personnel de recherche français est concentré dans la région parisienne, alors que les efforts de décentralisation du ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire, du ministre de la recherche et de la technologie ne paraissent pas couronnés de succès, suggérer de développer un nouveau site d'accueil tel le projet île Seguin à Billancourt est inacceptable. Ce projet (275 000 mètres carrés de bureaux et 350 000 mètres carrés pour un nouveau pôle scientifique) confirmerait l'hypercentralisation si coûteuse pour la nation. Il conduirait à compromettre le rééquilibrage vers l'Est (Val-de-Marne) et porterait un coup grave au développement de l'ensemble des technopoles françaises. Grâce à l'appui des collectivités locales, Sophia-Antipolis, Grenoble-Meylan, Nancy-Brabois, Rennes - les plus anciennes technopoles - Angers, Annecy, Blois, Bordeaux, Château-Gombert, Dijon, Lyon, Metz, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Orléans, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours, Villeneuve-d'Asq et bien d'autres se sont regroupées dans l'association France Technopoles et développent une dynamique régionale relativement peu aidée par le Gouvernement. En conséquence, il insiste pour que l'idée d'une île Seguin technologique soit écartée au profit de réalisations conformes aux besoins de l'Ile-de-France et demande que l'infrastructure scientifique, universitaire et technologique des technopoles provinciales fasse l'objet d'une attention prioritaire de la part des pouvoirs publics.

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La question est caduque

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