Question de M. DURAND-CHASTEL Hubert (Français établis hors de France - NI) publiée le 21/02/1991

M. Hubert Durand-Chastel rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, que le 20 juillet 1990, après deux années d'insistance de l'ambassadeur de France au Salvador, le ministre de l'éducation nationale de la République " El Salvador " créait, par décision 3409 paraphée par le Président de la République, la fonction de professeur de français dans l'enseignement secondaire et approuvait le plan d'études de cette carrière. Il s'est agi d'une décision définitive de reconnaissance du français comme deuxième langue étrangère obligatoire dans l'enseignement secondaire du Salvador ; en Amérique centrale, seul le Costa-Rica reconnaît également le français comme deuxième langue obligatoire. Un programme de formation de professeurs a donc été lancé par l'attaché linguistique détaché provisoirement au Salvador à cet effet depuis 1988. Le programme se développe actuellement de façon très satisfaisante. Or, le détachement de l'attaché linguistique au Salvador doit prendre fin en août 1991, les questions linguistiques du pays dépendant, à partir de cette date, de l'attaché linguistique au Costa-Rica. Il attire son attention sur le fait qu'il serait souhaitable qu'un prolongement du détachement au Salvador soit accordé jusqu'à la mise en place de la première promotion des professeurs de français qui terminent leur formation fin 1992. Il lui demande, dans le cas où cette formule ne serait pas retenue, quelles mesures ont été envisagées pour éviter qu'une telle situation ne porte préjudice au développement du français dans l'enseignement secondaire au Salvador, alors que les laborieuses autorisations officielles ont été enfin obtenues.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/04/1991

Réponse. - La renaissance de l'enseignement du français comme seconde langue vivante obligatoire au Salvador mérite d'être accueillie avec satisfaction et fermement soutenue. C'est pourquoi le ministère des affaires étrangères, à travers l'action de son ambassade, apporte aux autorités éducatives de ce pays un appui déterminant dans l'effort de formation des enseignants et d'amélioration des manuels scolaires. Toutefois, dans un souci de rationalisation des moyens matériels et humains consacrés à la coopération linguistique et éducative avec l'Amérique centrale, il n'apparaît pas indispensable de mobiliser entièrement un agent détaché, en poste à l'étranger, pour la réalisation de ce seul projet. Le suivi général en sera donc assuré par l'attaché régional en poste au Costa Rica. Le travail concret de réalisation des manuels ou de formation continue des enseignants sera confié à d'autres opérateurs, personnels locaux (universitaires, inspecteurs salvadoriens, Alliance française) ou venus de France, sous forme de mission d'experts. Cette répartition des tâches devrait permettre à terme, non seulement de mener à bien les projets en cours, mais aussi d'améliorer la visibilité de notre action à l'échelle de la région.

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