Question de M. BARRAUX Bernard (Allier - UC) publiée le 03/10/1991

M. Bernard Barraux appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur la situation particulièrement préoccupante de l'apiculture française qui connaît actuellement une crise telle que son déclin est grandement amorcé, prélude à sa disparition quasi totale si des mesures ne sont pas rapidement prises en sa faveur afin de lui permettre de faire face à une telle situation. Il lui précise que, d'une part, les coûts de production ont terriblement augmenté en raison des traitements que les apiculteurs sont obligés de faire pour maintenir l'état sanitaire de leurs colonies et essentiellement se protéger contre l'envahissement des ruches par le varroa. D'autre part, il lui indique que le marché du miel est déstabilisé. En effet, les miels importés des pays à économie planifiée et des pays en voie de développement nous parviennent à des prix bien au-dessous de nos prix de production. Face à une telle situation, le cheptel qui disparaît n'est plus remplacé, les apiculteurs pluriactifs - épine dorsale de l'apiculture communautaire - qui pratiquent cette profession afin d'obtenir un complément à leurs revenus souvent très faibles, abandonnent. Face à une telle situation, plus aucun professionnel, à part entière, ne peut envisager de s'installer. Ainsi, l'apiculture est appelée à disparaître. Outre la perte du revenu apicole, il précise que cette situation comporte de graves dangers pour l'économie agricole tout entière, pour l'économie générale et pour le maintien de l'équilibre de la nature. C'est la raison pour laquelle il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour la sauvegarde de cette profession, notamment s'il compte instaurer une taxe à l'entrée aux frontières de la Communauté, appliquée sur les produits afin de les ramener au niveau des prix français de revient de production. Il lui demande, en outre, s'il envisage une aide à la ruche accordée à tous les possesseurs d'abeilles afin de les encourager à maintenir un tissu indispensable à la couverture de l'ensemble des productions et au maintien du bon équilibre de la nature.

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Erratum : JO du 01/08/1991 p.1636


La question est caduque

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