Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 04/07/1991

M. Henri Belcour appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur l'engouement croissant de nos compatriotes pour les animaux de compagnie, qu'on peut qualifier de véritable phénomème de société. Si cette passion peut sembler a priori sympathique, elle est susceptible par contre d'engendrer des désagréments, dus à la prolifération des chiens et des chats. Celle-ci est particulièrement perceptible dans les zones urbaines, où la promiscuité entraîne bien souvent des problèmes de cohabitation entre humains et nos compagnons animaux, mais aussi une détérioration des conditions d'existence de ces derniers. En effet, de plus en plus, le commerce organisé et l'attrait éphémère qu'exerce certaines races, incitent les particuliers à des adoptions irréfléchies et inconséquentes qui sont malheureusement souvent suivies d'abandons, notamment lors des périodes estivales. Les animaux errants sont alors conduits en fourrière, mais leur surnombre impose ce qu'on appelle pudiquement leur " euthanasie ". Afin d'éviter cette solution extrême à la prolifération, il convient d'agir en amont par des procédés moins traumatisants. Comme l'a bien mis en évidence une émission télévisée récente, si le tatouage, en permettant l'identification du propiétaire, représente un moyen de prévenir les abandons, les vols, les élevages et les importations clandestins, il convient d'aller plus loin en mettant en oeuvre d'autres mesures. Ainsi, il conviendrait de mieux responsabiliser nos compatriotes, en raisonnant leur désir d'acquisition d'un compagnon à quatre pattes. De plus, certaines associations de protection des animaux préconisent des incitations à la stérilisation. Face à ce problème dont l'ampleur risque demain d'être encore plus pesante, il lui demande quelles actions il entend mettre en oeuvre rapidement afin d'éviter le surnombre des animaux de compagnie, de manière à leur assurer par voie de conséquence, des conditions de vie décentes.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 12/09/1991

Réponse. - Le développement de la population des animaux de compagnie est générateur de problèmes multiples que la réglementation tente de résoudre et de prévenir. Il est certain qu'une prise de conscience des propriétaires de leurs responsabilités envers les animaux dont ils ont la charge est également souhaitable. Aussi, afin de compléter son activité réglementaire, le ministère de l'agriculture et de la forêt entretient des relations étroites avec la presse nationale, régionale et professionnelle et les associations de protection animale qui évoquent régulièrement ce thème en rappelant aux lecteurs les informations essentielles en la matière. De plus, de nombreuses initiatives visant à faire découvrir aux enfants le monde animal et le respect auquel il a droit sont entreprises chaque année dans les écoles sous le patronage du ministère de l'agriculture et de la forêt. Par sa participation à l'éducation et l'information du public, le ministère de l'agriculture etde la forêt entreprend ainsi une démarche à long terme qui vise à améliorer les conditions de détention des animaux de compagnie.

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