Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 11/07/1991

M. Charles-Edmond Lenglet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre sur la dégradation de l'entretien des cimetières nationaux, qui serait due à un manque de personnel et à l'interdiction d'embauchage. Cette situation est apparue fâcheusement au moment où de très hautes personnalités, accompagnées d'anciens combattants et de pèlerins français, britanniques et allemands parcourent le département de la Somme pour commémorer le 75e anniversaire du début des terribles batailles de 1916, qui ont fait des centaines de milliers de victimes. Ainsi, dans le cimetière Saint-Pierre, à Amiens, on remarquait un gazon impeccable du côté anglais alors que, du côté français, les croix disparaissaient sous les herbes folles. La même situation a été notée à Beuvraignes. Tous les visiteurs ont déploré le manque de respect pour nos morts alors que les cimetières où reposent les soldats du Commonwealth sont régulièrement entretenus et fleuris depuis fort longtemps. Si le " Souvenir français " a pour mission de veiller à l'entretien des tombes et monuments et d'aider les municipalités qui ont en charge des carrés militaires et des monuments, par contre, l'entretien des cimetières militaires nationaux est du ressort exclusif du secrétariat d'Etat aux anciens combattants. Il lui demande en conséquence s'il entend faire valoir ces arguments pour obtenir les crédits nécessaires et si une solution ne serait pas de faire assurer l'entretien des cimetières nationaux par des équipes volantes constituées de jeunes volontaires, d'attributaires du R.M.I. ou d'appelés du contingent car il s'agit bien d'un service national pour respecter la mémoire de nos morts.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 23/04/1992

Réponse. - Depuis plusieurs mois, le secrétariat d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre s'est investi dans un ambitieux programme de modernisation de ses structures afin de s'adapter aux exigences du renouveau du service public dans le cadre de la politique voulue et menée par le Gouvernement. Ainsi pour la rénovation du service chargé de l'entretien des nécropoles nationales et des sépultures militaires, un groupe de travail a été constitué en octobre 1991 au sein du département avec pour objectif de rendre opérationnelle courant 1992 une réforme globale de ce service afin d'assurer au mieux l'entretien et les travaux sur les sites de mémoire. Cette réforme va conduire à la création d'équipes mobiles bien encadrées, équipées pour chacune d'elles d'un matériel adapté. La géographie des secteurs sera redessinée afin de réduire autant que possible les déplacements des équipes. L'entretien des nécropoles les plus excentrées pourra être confié par contratà des prestataires extérieurs, les directions interdépartementales et le service central établissant des cahiers des charges types d'entretien. Cette modernisation du service des nécropoles est une des priorités du secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, qui garde en permanence à l'esprit que l'Etat se doit ainsi d'honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de notre pays.

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