Question de M. BOILEAU Roger (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 11/07/1991

M. Roger Boileau attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur les préoccupations exprimées par le mouvement Condition masculine - soutien de l'enfance. Les membres de ce mouvement observent, depuis plusieurs années, une tendance générale à passer sous silence la fête des pères alors que la fête des mères continue à faire l'objet d'une attention particulière. A une époque marquée par une grande instabilité familiale, cette attitude leur apparaît discriminatoire car elle tend à minimiser le rôle du père et à dévaloriser son image auprès des enfants. Ne serait-il pas opportun de faire participer l'école au rééquilibrage des rôles, en montrant notamment aux enfants la part déterminante et irremplaçable de chacun des deux parents dans leur éducation ? Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui indiquer s'il envisage de prendre des mesures concrètes pour réhabiliter la fête des pères dans les écoles, les calendriers et dans tous les secteurs de la vie sociale.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 19/09/1991

Réponse. - La fête des mères comme la fête des pères n'a jamais fait l'objet d'une recommandation particulière du ministère de l'éducation nationale auprès des enseignants. Dans le déroulement de la classe, ils peuvent aborder, au cours d'activités pédagogiques, la célébration de fêtes qui rythment la vie sociale de notre pays et parmi celles-ci la fête des mères et la fête des pères. Dans ce cas, il n'est pas douteux que les maîtres s'astreignent à un strict équilibre entre les deux ; d'autant qu'ils doivent avoir le souci de veiller à ne pas accentuer les difficultés que certains de leurs élèves pourraient rencontrer à vivre une situation familiale douloureuse : deuil, divorce, séparation... Il ne paraît donc pas souhaitable au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, d'imposer, au niveau national, une célébration qui, pour se dérouler de manière harmonieuse, nécessite de la part des maîtres une vigilance délicate adaptée à la situation de chaque enfant.

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