Question de M. ROCCA SERRA Jacques (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 24/10/1991

M. Jacques Roccaserra interroge M. le secrétaire d'Etat aux transports routiers et fluviaux sur les possibilités et les modalités éventuelles de création d'une école de batellerie à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône. Cette commune, traversée par le Rhône, est très intéressée par la réalisation de la liaison Rhône-Rhin, de nombreuses entreprises s'installant déjà au bord du fleuve, dans la perspective d'effectuer leurs transports par voie d'eau. Elle bénéficie donc d'une position géostratégique adéquate à la construction d'une seconde école de batellerie, la seule école française, dans ce domaine, étant celle de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Il lui semblerait opportun d'envisager l'expansion de ce secteur d'enseignement technique, parallèlement aux projets de développement des voies fluviales, dans une prospective économique nouvelle. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles seraient les chances de voir aboutir un tel projet, ainsi que les démarches à entreprendre dans ce sens.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 30/01/1992

Réponse. - Actuellement, dans le domaine de la navigation intérieure, plusieurs établissements scolaires dispensent une formation qui débouche sur un C.A.P. de navigation intérieure et sur le brevet professionnel de transport fluvial (B.P.) qui forme plus spécialement à la direction des entreprises. Il s'agit des lycées d'enseignement professionnel qui se trouvent à Lille, Strasbourg et du centre de formation des apprentis de la navigation intérieure (C.F.A.N.I.) au Tremblay-sur-Mauldre, dans les Yvelines. Ces établissements sont répartis en fonction de la configuration géographique des voies navigables. Les tentatives de création d'établissements de ce type dans d'autres régions, et notamment dans la région de Lyon, ont échoué en raison de peu d'élèves concernés par ces formations. Les promotions annuelles de ces écoles répondent actuellement au besoin du marché. Certes le transport par voie d'eau connaît un regain d'activité et, si le besoin s'en fait sentir, cesécoles peuvent encore faire face à une demande plus importante de formation, étant donné le nombre de places disponibles dans ces établissements (un doublement des effectifs serait tout à fait possible). Aussi la création d'une école de la batellerie à Tarascon ne semble pas indispensable dans l'immédiat. Toutefois, si la progression du transport par voie d'eau se confirme et s'amplifie, compte tenu notamment de l'achèvement de la liaison Rhin-Rhône, la création d'un autre centre de formation aux métiers de la batellerie pourrait effectivement être envisagée.

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