Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 07/11/1991

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur le taux de suicide qui a fortement progressé en France au cours des dix dernières années. Voisin de 15 p. 1 000 d'habitants entre 1950 et 1976, il dépasse, depuis 1982, les 21 p. 1 000. Le contingent annuel de suicides est aujourd'hui du même ordre que celui des morts par accident de la route : plus de 12 000 par an. L'absence d'insertion de l'individu dans la société, le chômage, l'alcoolisme, etc. en sont les principales causes. Malgré les efforts faits par le Gouvernement, il lui demande quelles actions celui-ci entend-il développer pour enrayer ce fléau.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 20/02/1992

Réponse. - Depuis 1975, la France voit progresser régulièrement le nombre de décès par suicide ; c'est en 1985 et 1986 qu'on a noté le plus fort taux de mortalité par suicide en France et une tendance à la stabilisation depuis lors. Une évolution identique se retrouve dans des pays comparables. Associant des facteurs d'ordre individuel et social, suicides et tentatives de suicides nécessitent la mise en oeuvre conjointe de multiples actions pour lutter contre eux. Le dispositif de santé contribue à la prévention et à la lutte contre le suicide par des actions de portée générale et des actions pilotes. Un important effort est réalisé depuis ces dernières années, afin d'améliorer et développer les secours extra-hospitaliers ainsi que l'accueil des urgences à l'hôpital, en insistant notamment sur la nécessité d'une approche globale, somatique et psychosociale des suicidants. Des contributions spécifiques sont apportées, par des aides aux associations d'écoute téléphonique, et des actions de prévention ciblées en direction des jeunes. Enfin, dans le cadre de programmes régionaux, des actions coordonnées comportant des axes complémentaires seront développées prochainement, et évaluées avant de poursuivre plus avant.

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