Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 09/04/1992
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur le mécontentement exprimé par les producteurs d'endives de la zone légumière du Nord-Finistère face à la crise sans précédent que traverse ce secteur. Depuis la mi-novembre les endives sont payées à un prix qui ne couvre pas l'ensemble des charges. La crise actuelle trouve son origine non seulement dans le monde endivier lui-même, mais aussi dans le profond bouleversement que connaît l'économie agricole européenne, sous les effets et les négociations du G.A.T.T. Les quotas laitiers étant en diminution, les producteurs, pour maintenir leur revenu, ont augmenté les superficies en endives, entraînant la chute des prix. La Bretagne assure plus de 10 p. 100 de la production française, 90 p. 100 provenant de la zone légumière du Nord-Finistère : elle compte environ 300 producteurs pour 1 600 hectares de surfaces de cultures. En un an, ces surfaces ont progressé de 13 p. 100 et letonnage de 11 p. 100. Les producteurs d'endives expriment également leurs inquiétudes concernant la réforme en cours au niveau de la C.E.E. qui risque d'aggraver cette situation. Il lui demande, en conséquence, quelles mesures il envisage de prendre afin d'éviter que la profession endivière ne devienne à brève échéance une profession économiquement sinistrée.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 10/09/1992
Réponse. - Les producteurs d'endives de la zone légumière du Nord-Finistère ont manifesté leur mécontentement. Les difficultés étaient prévisibles dès le début de la campagne à cause de l'augmentation de la quantité de racines destinées au forçage. Malgré les mesures prises pour faciliter l'écoulement du produit, les prix ont été difficilement soutenus. Par contre, elles ont permis d'augmenter le volume des ventes. Pour éviter le renouvellement d'une telle situation, les professionnels du secteur doivent prospecter les marchés qui offrent des possibilités de développement et mieux maîtriser l'accroissement des productions.
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