Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 23/04/1992

M. Charles-Edmond Lenglet attire l'attention de M. le Premier ministre sur la nécessité de réaliser intégralement l'autoroute A 16 entre l'Isle-Adam et Boulogne-sur-Mer dans les délais les plus brefs après l'ouverture du tunnel sous la Manche. Le schéma directeur routier national a prévu de rééquilibrer les infrastructures routières de Calais vers l'ouest et le sud-ouest de la France au moyen des autoroutes A 16, A 28 et A 29. Or, l'autoroute A 28, en provenance de Rouen, atteindra fin 1993 l'agglomération d'Abbeville. En ce qui concerne l'autoroute A 16, la section de l'Isle-Adam-Amiens entre dans sa phase opérationnelle et sa mise en oeuvre interviendra en 1995. Pour la section Amiens-Boulogne-sur-Mer, la D.U.P. est attendue et sa mise en oeuvre devrait intervenir en 1996. Tout retard dans sa mise en oeuvre aménerait des difficultés considérables pour le trafic routier qui se trouverait bloqué à Amiens et à Abbeville car la zone cotière du Pas-de-Calais et de la Somme se trouve actuellement enclavée, tant sur le plan routier que ferroviaire, en contradiction avec l'aménagement du territoire. Il est donc indispensable de réaliser au plus vite la section Amiens-Abbeville-Boulogne-sur-Mer pour permettre aux Anglais d'aller vers l'ouest et mettre les ports de la Basse-Seine en liaison avec le réseau routier nord-européen et la liaison fixe Transmanche. Il lui demande de bien vouloir confirmer la position du Gouvernement sur l'échéancier de ce dossier vital pour l'économie des régions concernées.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 11/02/1993

Réponse. - Le Premier ministre est tout à fait conscient de la nécessité de réaliser, dans la perspective de l'ouverture du tunnel sous la Manche, de nouvelles infrastructures autoroutières et ferroviaires afin d'assurer le désenclavement de la partie ouest des départements de l'Oise, de la Somme et du Pas-de-Calais et de favoriser ainsi leur développement économique. Il rappelle que le schéma directeur routier national demeure le cadre et la référence des décisions prises par le Gouvernement en matière d'investissements autoroutiers. Il souligne à cet égard que le principe de la réalisation de l'autoroute A 16 entre Amiens et Boulogne-sur-Mer avait été retenu au schéma directeur routier national, approuvé par décret en mars 1988, et qu'il a été confirmé par celui du 1er avril 1992. Le Gouvernement a signé le décret du 22 juillet 1992 qui déclare d'utilité publique les travaux de l'autoroute A 16 entre Amiens et Boulogne-sur-Mer et qui a été publié au Journal officiel de la République française du 24 juillet 1992 ; ceux de la section Boulogne-sur-Mer - Abbeville ont été lancés en 1992. Pour autant, ainsi que l'ont montré les différentes phases de concertation, la réalisation de ce projet imposera de prendre une série de mesures d'accompagnement. Celles-ci s'intègreront dans le cadre du dispositif qui a été notifié le 16 octobre 1992 aux préfets des départements du Pas-de-Calais et de la Somme et dont l'objet est d'organiser une étroite concertation entre l'Etat, la société concessionnaire, les élus et les différentes associations au cours de la phase des études détaillées et pendant le déroulement des travaux, d'informer très largement le public sur l'état d'avancement du projet et d'assurer une insertion exemplaire de ce dernier dans son environnement. S'agissant du projet A 1 bis, le principe de sa réalisation a également été retenu au schéma directeur approuvé par décret du 1er avril 1992. Comme le ministre de l'équipement, du logement et des transports a pu le rappeler à l'Assemblée nationale, il a été décidé d'élargir la réflexion sur ce qui pourrait être appelé le " corridor Nord " de transport. Cette démarche consiste à analyser toutes les questions que pose l'évolution des divers modes de transports dans ce vaste secteur. Ses conclusions éclaireront la suite des études de l'autoroute A 1 bis.

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