Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 07/05/1992

M. Henri Collette demande à M. le ministre des postes et télécommunications s'il peut lui confirmer l'information suivante :" Plus de dix millions de francs : c'est ce que La Poste a perdu en achetant pour la promotion du " compte rémunéré " CCEpargne Libertude, des espaces publicitaires finalement inutilisés pour cause de retrait du projet " (Le Point du 11 avril 1992 n° 1021). Dans l'affirmative, il lui demande, en sa qualité de ministre de tutelle, les réflexions que lui inspire cette situation.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 03/09/1992

Réponse. - L'annonce de la commercialisation par La Poste du nouveau produit financier Libertitude a provoqué la relance du débat sur le délicat sujet de la rémunération des comptes, qui est interdite en France, et, parallèlement, sur la tarification des services bancaires. La Poste, service public national, ne pouvait accepter qu'une de ses initiatives aboutisse, indirectement, à pénaliser les usagers, et en premier lieu les plus modestes d'entre eux. C'est pourquoi, après concertation des différentes parties, il a été décidé de ne pas procéder à la commercialisation de ce nouveau produit. Afin de préparer la mise sur le marché de Libertitude, La Poste avait en effet réservé des espaces publicitaires (affichages 4 " 3 mètres), dont le coût était bien inférieur à 10 millions de francs, et qui ont pu être utilisés pour Colissimo, un produit courrier de La Poste, dont la campagne a été avancée. Cette affaire a permis de souligner la place et le rôle que joue La Posteparmi les acteurs financiers majeurs de notre pays. Elle entend, conformément aux missions qui lui ont été confiées par la loi du 2 juillet 1990, poursuivre sa politique de développement et d'innovation en matière de services financiers.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 17/09/1992

Réponse. - L'annonce de la commercialisation par La Poste du nouveau produit financier Libertitude a provoqué la relance du débat sur le délicat sujet de la rémunération des comptes, qui est interdite en France, et parallèlement, sur la tarification des services bancaires. La Poste, service public national, ne pouvait accepter qu'une de ses initiatives aboutisse, indirectement, à pénaliser les usagers, et en premier lieu les plus modestes d'entre eux. C'est pourquoi, après concertation des différentes parties, il a été décidé de ne pas procéder à la commercialisation de ce nouveau produit. Afin de préparer la mise sur le marché de Libertitude, La Poste avait en effet réservé des espaces publicitaires (affichage 4 mètres " 3 mètres), dont le coût était inférieur à 10 millions de francs, et qui ont pu être utilisés pour Colissimo, un produit courrier de La Poste, dont la campagne a été avancée. Cette affaire a permis de souligner la place et le rôle que joue La Posteparmi les acteurs financiers majeurs de notre pays. Elle entend, conformément aux missions qui lui ont été confiées par la loi du 2 juillet 1990, poursuivre sa politique de développement et d'innovations en matières de services financiers.

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