Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 02/07/1992

M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre du budget sur les inquiétudes de l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme face à une éventuelle baisse de 5 p. 100 des crédits ouverts au budget 1992 pour la prévention de l'alcoolisme. Une telle réduction budgétaire entraînerait, notamment pour le comité départemental de Charente-Maritime, une diminution conséquence des recettes, se traduisant par une diminution du nombre d'heures d'activité pour les salariés. Cette amputation des prestations irait à l'encontre des réalisations effectuées depuis quinze ans dans le département parmi lesquelles : le cercle de prévention de l'alcoolisme de La Rochelle ; la prévention simultanée et coordonnée dans les différents collèges, en collaboration avec le service de santé scolaire ; la participation à la formation des instructeurs du RMI ; les jeux " objectif santé " pour enfants dans les centres aérés et colonies de vacances et enfin les diverses interventions ébauchées en entreprise. Aussi, il lui demande de bien vouloir l'informer des intentions du gouvernement à cet égard.

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Réponse du ministère : Budget publiée le 06/08/1992

Réponse. - Un dispositif de régulation budgétaire a été mis en place, à la demande du Premier ministre, pour faire face à la dégradation de la situation budgétaire en 1992. En effet, comme il était prévisible au vu des résultats de 1991, les pertes de recettes enregistrées au cours de cet exercice se retrouvent mécaniquement dans l'exécution de 1992. Le Gouvernement a clairement exposé sa ligne de conduite face à cette situation : refus d'augmenter les impôts pour tenter de compenser les pertes de recettes : maîtrise de l'évolution des dépenses pour contenir leur montant dans les strictes limites prévues par la loi de finances, malgré les nouvelles charges intervenues (accord salarial et dépenses pour l'emploi notamment). De ce fait, le dispositif de régulation n'a pas pour objet de réduire globalement les crédits, mais bien de respecter le plafond de dépenses autorisé par le Parlement. Ce dispositif de mise en réserve des crédits s'applique au ministère des affaires sociales comme à l'ensemble des départements ministériels. Il ne remet aucunement en cause l'intervention de l'Etat dans le domaine de la lutte contre l'alcoolisme. En effet, l'Etat s'est d'ores et déjà très largement préoccupé de la prévention contre l'alccolisme, source de maladie, de désinsertion, véritable fléau social. Cet effort s'est notamment traduit par une augmentation des crédits affectés à cette action de près de 25 p. 100 entre 1989 et 1992. Cette croissance extrêmement importante, qui s'est trouvée consolidée à un haut niveau de loi de finances pour 1992, concrétise sans contestation possible le caractère prioritaire qu'attache l'Etat à cette politique. Il convient enfin de rappeler qu'aux 168 MF prévus dans la loi de finances s'ajoutent les crédits du fonds de prévention, d'éducation et d'information sanitaire de la caisse nationale d'assurance maladie, qui financent ce type d'actions à hauteur de 11,2 MF. Ces précisions illustrent l'engagement de l'Etat dans ce domaine, engagement sur lequel il n'est absolument pas à l'ordre du jour de revenir.

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