Question de M. CRUCIS Michel (Vendée - U.R.E.I.) publiée le 07/01/1993

M. Michel Crucis croit devoir attirer l'attention de M. le ministre de la santé et de l'action humanitaire sur les graves difficultés que rencontrent actuellement les hôpitaux publics pour pourvoir les postes vacants de médecins anesthésistes-réanimateurs. Il lui demande quelles mesures il compte prendre, et dans quel délai, pour porter remède à cette inquiétante situation, qui risque de mettre en péril le bon fonctionnement des services hospitaliers.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 04/03/1993

Réponse. - Le nombre de praticiens formés en anesthésie-réanimation n'est pas suffisant par rapport aux besoins. Le maintien du flux actuel de formation conduit à terme à une décroissance des effectifs de la profession. Pour remédier à une telle situation, la transformation de cette spécialité en discipline constitue une mesure appropriée qui permet d'adapter le nombre de praticiens en formation à l'évolution de la démographie médicale par la possibilité de fixer chaque année le nombre de postes d'internes mis au recrutement. Les objections parfois formulées à l'encontre de la création de cette discipline, tirées d'un effet néfaste sur la qualité du recrutement et de la formation sont fondées sur un argument non justifié, en l'absence de mesures ayant pour conséquence d'abaisser le niveau de recrutement ou d'écourter la durée de la formation. Quant à la revalorisation de la profession, qui pourrait avoir un effet attractif dans le secteur des hôpitaux publics, elle fait partie des préoccupations du ministre chargé de la santé, mais elle ne peut se substituer, en amont, à une mesure permettant d'assurer le renouvellement et le développement de la profession.

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