Question de M. GIROD Paul (Aisne - R.D.E.) publiée le 29/04/1993

M. Paul Girod appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la dégradation des prix de la viande de porc dans les GMS au cours du mois de janvier. Les chefs d'entreprise de ce secteur ne peuvent admettre que la grande distribution puisse vendre de la viande de porc au prix de 7,50 francs à 7,95 francs (TTC) le kilogramme alors que les cours hors taxes pratiqués par les fournisseurs étaient compris entre 12,50 francs à 13,20 francs le kilogramme. Une telle disproportion a pour conséquence à court terme de générer la disparition des commerces traditionnels, centres nerveux des villes et des villages. Il lui demande donc de lui faire connaître rapidement la suite qu'il compte réserver à ce dossier et les solutions qu'il envisage de prendre pour arrêter cette lente hémorragie.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 04/08/1994

Réponse. - Ce secteur connaît, en effet, actuellement une très grave crise de marché. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé de lui apporter son soutien afin de préserver l'outil de production et la compétitivité des éleveurs de porcs. Ainsi, des interventions fructueuses ont été réalisées à plusieurs reprises auprès de la Commission des communautés européennes en vue d'obtenir un acrroissement des restitutions à l'exportation. Pour remédier à cette dégradation du marché, des mesures ont aussi été prises au plan français telle la mise en oeuvre du dispositif de la caisse de régulation de trésorerie dénommée Stabiporc entre mai et novembre 1993. Plus récemment, d'importants allégements des charges financières de ces éleveurs ont été décidés pour atténuer les difficultés qu'ils connaissent. Pour ce qui concerne les opérations promotionnelles lancées en début d'année par la grande distribution sur le porc, de telles pratiques sont réalisées en général à cette période de l'année et font l'objet de vérifications par les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes visant à faire respecter la réglementation en la matière. L'ensemble des actions menées montrent bien la détermination du Gouvernement à aider les producteurs français de ce secteur à surmonter l'importante crise actuelle.

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