Question de M. LECLERC Dominique (Indre-et-Loire - RPR) publiée le 24/06/1993

M. Dominique Leclerc attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les conséquences de l'épidémie d'infections à Listeria qui s'est développée en France d'avril à décembre 1992, atteignant 279 personnes (dont 20 p. 100 de morts). Il lui demande quelles sont les nouvelles mesures de surveillance envisagées au niveau des aliments et de l'environnement pour lutter contre la maladie chez l'homme ? Y a-t-il, depuis cette épidémie, une concertation entre l'ensemble des structures de recherche du territoire national spécialisées dans l'étude de cette bactérie et de son épidémiologie ?

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Transmise au ministère : Agriculture


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 27/01/1994

Réponse. - En ce qui concerne les mesures de surveillance des denrées alimentaires pour lutter contre la listériose humaine en France, les services vétérinaires ont mis en place depuis cinq ans une procédure de qualification des établissements de fabrication de fromages, comprenant des contrôles officiels effectués par les services vétérinaires et des autocontrôles réalisés par les responsables d'établissements. Par ailleurs, depuis 1991, des plans de surveillance de la contamination par Listeria monocytogènes des charcuteries et des fromages fermiers sont organisés au niveau national. Suite à l'épidémie de 1992, des instructions ont été données sur la conduite à tenir en cas d'isolement de Listeria monocytogènes dans un lot d'aliments. La recherche de ce germe est demandée systématiquement pour tous les produits à risque (contrôles officiels et autocontrôles). Par ailleurs, en ce qui concerne la concertation entre les différentes instances nationales chargées de l'étude de cette bactérie et de son épidémiologie, le centre national de référence des Listeria à l'institut Pasteur de Paris participe à la surveillance de la listériose humaine en caractérisant les sources isolées chez l'homme qui lui sont adressées par les biologistes médicaux. Cela permet la détection de toute bouffée épidémique qui est immédiatement signalée à la direction générale de la santé. Celle-ci met alors en place un dispositif d'alerte et d'investigation des cas, associant le réseau national de santé publique, la DGAL au ministère de l'agriculture et de la pêche, la DGCCRF au ministère de l'économie et du budget, la DGS au ministère de la santé ainsi que les services extérieurs de ces ministères. Ce dispositif, déclenché début août 1993, à la suite de l'apparition de plusieurs cas groupés de listériose dus à une souche particulière de Listeria monocytogènes, a permis de déterminer très rapidement l'aliment en cause et de prendre immédiatement les mesures appropriées

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