Question de M. CLUZEL Jean (Allier - UC) publiée le 22/07/1993

M. Jean Cluzel demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche de lui indiquer les mesures envisagées par les pouvoirs publics pour pallier les effets de la crise qui affecte la filière de production des veaux de boucherie. Il souligne que les organisations professionnelles évaluent entre 500 et 800 francs la perte enregristrée, depuis la fin d'année 1992, sur chaque animal ; cette dégradation des cours met gravement en péril les exploitations spécialisées. Il attire son attention sur l'accroissement des coûts de production des veaux de boucherie dû, notamment, au niveau élevé des prix de la poudre de lait écrémé dénaturée.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 23/09/1993

Réponse. - Les producteurs de veaux de boucherie sont, effectivement, confrontés à une crise sérieuse engendrée par une forte hausse du prix des matières premières. Les disponibilités en veaux de 8 jours sont en diminution sous l'effet conjugué d'une forte baisse des effectifs de vaches laitières, d'un contingentement des importations désormais sous clause de sauvegarde et d'une forte demande d'engraissement. Le prix de la poudre de lait après avoir subi une forte augmentation en fin d'année 1992 a tendance à se stabiliser. Pour faire face à ce marché très tendu de la poudre de lait, différentes mesures ont déjà été prises en janvier 1993 : le taux d'incorporation obligatoire de 50 p. 100 de lait écrémé en poudre dans l'aliment d'allaitement pour pouvoir bénéficier de la prime à l'incorporation a été abaissé à 35 p. 100 ; l'aide à la production de la caséine a été abaissée de 10 p. 100 ; la durée de validité des certificats de préfixation des restitutions a été réduite de 6 mois à 3 mois plus le mois en cours afin d'enrayer les mouvements spéculatifs en ce domaine. L'augmentation des quotas laitiers décidée lors du conseil des ministres de l'agriculture du mois de mai 1993 (+ 0,6 p. 100 pour la communauté) devrait également entraîner une augmentation des quantités de poudre de lait disponibles. De plus, on peut observer que le prix des veaux de boucherie est en légère augmentation depuis le mois de mai 1993. Structurellement, pour sauvegarder cette production qui est un facteur d'équilibre entre le marché du lait et celui de la viande, il est nécessaire de faire évoluer les organisations communes de marché du lait et de la viande. Le ministère de l'agriculture et de la pêche vient d'engager une réflexion pour tenter d'adapter l'organisation de marché de la viande bovine dans un sens plus favorable à la filière veau de boucherie.

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