Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - RI) publiée le 22/07/1993

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'éducation nationale quelle réponse il donnera à l'appel lancé par l'Union des physiciens pour le maintien d'un enseignement de la physique et de la chimie en sixième et en cinquième. Le manque de culture scientifique de nos contemporains et leur rejet du savoir pratique, jugé peu noble, devient extrêmement préoccupant. Il lui est indispensable que les plus jeunes d'entre eux deviennent persuadés que ces sciences font partie de leur environnement et méritent d'être approfondies.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 14/10/1993

Réponse. - L'arrêté du 28 juillet 1990 a rendu effective la suppression des sciences physiques au cycle d'observation ainsi que leur renforcement au cycle d'orientation. A la rentrée 1993, la première génération d'élèves qui n'aura pas suivi cet enseignement en 6e et en 5e arrivera en 4e. Celle-ci bénéficiera d'un nouveau programme réalisé sur la base d'un horaire hebdomadaire de deux heures. Les groupes techniques disciplinaires de physique et de chimie ont fait le choix d'un programme nettement orienté vers les sciences expérimentales en s'inspirant du rapport du Collège de France, des conclusions du rapport Bourdieu-Gros, et celui du conseil national des programmes. Il est paru en annexe de l'arrêté du 10 juillet 1992 au B.O. no 31 du 30 juillet 1992, un nouveau programme entrera en vigueur pour les classes de 3e à compter de la rentrée 1994. La suppression de cette discipline en 6e et en 5e avait pour objectif de faire disparaître des redondances inutiles dans les programmes de chimie des classes de 5e et 3e ; d'éviter les regroupements fâcheux entre les programmes de physique et ceux de technologie, pour ce qui concerne l'électricité, la mécanique et l'électronique ; de commencer la formation à la culture scientique au collège par la biologie et par la technologie qui par leur caractère concret et attrayant sont plus directement accessibles à de jeunes élèves. Le renforcement des horaires d'enseignement de la physique et de la chimie en classe de 4e à la rentrée de 1993 et en classe de 3e à la rentrée 1994 a pour but d'améliorer les conditions d'apprentissage de disciplines nouvelles, adaptées à des élèves plus âgés. Cette mesure doit permettre à l'enseignement des sciences physiques de développer les acquis des élèves dans les autres sciences expérimentales, en offrant des conditions d'approndissement des connaissances. La qualité d'une formation scientique dépend moins de l'accumulation des enseignements que de la cohérence des articulations des différentes sciences qui y concourent et des modalités d'apprentissage dans le temps. Animés par les mêmes préoccupations, les autres pays européens ont choisi de privilégier une discipline (Belgique, Pays-Bas, Danemark), soit d'instaurer un champ disciplinaire intégrant physique, chimie, sciences naturelles (R.F.A., Espagne, Angleterre). Tous s'efforcent de répondre à la nécessité de tenir compte des capacités d'assimilation des enfants et des conditions dans lesquelles ils acquièrent des connaissances.

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