Question de M. VALADE Jacques (Gironde - RPR) publiée le 02/09/1993
M. Jacques Valade appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les vives préoccupations des professeurs d'allemand concernant l'avenir de cette discipline. De nombreux élèves, déjà sensibilisés à la langue anglaise en CM2 choisissent de poursuivre l'étude de cette matière en sixième, au détriment des autres langues vivantes, et notamment l'allemand. Ne serait-il pas souhaitable d'envisager une équitable initiation en primaire des langues vivantes enseignées au collège ultérieurement. Il lui demande s'il envisage de prendre des mesures pour remédier à cette situation.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/12/1993
Réponse. - Le choix des langues étudiées, dans le cadre de l'enseignement des langues vivantes à l'école, est laissé à l'initiative des familles : l'enseignement d'une langue n'est donc pas favorisée au détriment d'une autre et cela en application du principe de la diversification des langues. En ce qui concerne l'allemand, le nombre d'élèves ayant choisi cette langue augmente chaque année scolaire depuis le lancement de cette opération : 1989-1990 : 20 693 élèves, soit 15,4 p. 100 des élèves étudiant une langue vivante à l'école ; 1990-1991 : 47 845 élèves, soit 17,6 p. 100 ; 1991-1992 : 56 351 élèves, soit 17,2 p. 100 ; 1992-1993 : 70 214 élèves, soit 18,1 p. 100. L'enseignement de l'allemand maintient son second rang au fil des années scolaires. Il est enseigné dans toutes les académies, sauf celles des Antilles-Guyane et de Corse. Au collège, l'allemand figure parmi les douze langues susceptibles d'être étudiées dès l'entrée en classe de sixième, ou à partir de la classe de quatrième en option obligatoire voire facultative. A cet égard, il y a lieu de souligner que l'allemand occupe, au sein des langues étrangères enseignées tant au niveau de la langue vivante obligatoire que de l'option, la seconde place. Il importe d'ajouter également que avec respectivement 14 p. 100 et 25 p. 100 des élèves pour chacun de ces niveaux, la part d'élèves germanistes se stabilise et connaît même depuis 1987-1988 une légère croissance en première langue.
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