Question de M. du LUART Roland (Sarthe - RI) publiée le 16/09/1993

M. Roland du Luart attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par les élevages de plein air. D'une part, les élevages avicoles sont menacés par une prolifération de nuisibles prédateurs rendue possible par une législation inadaptée. D'autre part, les élevages porcins sont perturbés par l'irruption de sangliers sauvages contre laquelle les agriculteurs ne disposent d'aucun moyen légal de lutte. Il lui demande donc les mesures qu'il entend prendre pour permettre un développement harmonieux de ces activités agricoles qui s'inscrivent parfaitement dans la double optique de la promotion de la qualité et de l'occupation de l'espace. A défaut de mesures rapides, on ne manquera pas d'assister, soit au déclin de ces élevages, soit au retour à des méthodes de régulation des animaux sauvages aussi discrètes que redoutablement efficaces.

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Transmise au ministère : Environnement


Réponse du ministère : Environnement publiée le 23/12/1993

Réponse. - Il est établi de longue date que tout élevage constitue une concentration artificielle d'animaux de nature à attirer des prédateurs potentiels. Les élevages de volaille n'échappent pas à cette logique naturelle et on observe çà et là des dégâts commis par des mustelidés (fouine, hermine, etc.) ou des rapaces. Parmi ces derniers, de nombreuses observations, dont celles de l'Office national de la chasse, montrent que plusieurs espèces peuvent être prédatrices occasionnellement mais jamais au point de menacer véritablement les élevages. En ce qui concerne les élevages de porcs, il est évident que des sangliers sauvages seront attirés par des truies évoluant sensiblement dans le même milieu naturel. Il appartient aux éleveurs de mettre en place des moyens de prévention : clôtures plus imperméables au passage d'animaux indésirables et, pour repousser les oiseaux éventuellement prédateurs, effarouchement visuel, mise en place de fils tendus au-dessus des parcours, adjonction de quelques spécimens de dindes ayant un rôle de sentinelles au sein du parquet de volailles. Il existe également des possibilités de réguler les populations de gibier pour prévenir les dommages aux activités agricoles (piégeage, tir, battues administratives). Ces mesures sont arrêtées et mises en oeuvre par le préfet en fonction de la situation dans le département. Cependant, l'occupation de l'espace par les activités agricoles que sont les élevages de plein air ne peut se faire au détriment de la faune sauvage.

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