Question de M. CHAMBRIARD Jean-Paul (Haute-Loire - RI) publiée le 05/05/1994

M. Jean-Paul Chambriard attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par les éleveurs cunicoles de la région Auvergne regroupés au sein du Groupement lapins Massif central. Ceux-ci, confrontés au développement des grosses structures dans certaines régions françaises et aux importations massives à bas prix, ont vu leurs revenus diminuer de moitié en un an et demi. Il lui demande s'il est possible de prendre des mesures, d'une part, pour résoudre les problèmes posés par la conjoncture défavorable (prise en charge en 1994 d'annuités d'emprunts et de cotisations MSA et réduction des taux des prêts à court terme) et, d'autre part, pour mettre en place une indemnité de compensation de handicap afin de réduire les inégalités territoriales, qui engendrent des charges supplémentaires aux producteurs de lapins du Massif central.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 14/07/1994

Réponse. - La production cunicole traverse une crise grave depuis mai 1993. Cette crise, de même ampleur que celle de 1988, est liée à un fort déséquilibre entre l'offre et la demande. La consommation a baissé en 1990 et 1991, puis est rentrée stable alors qu'une forte augmentation de la production est constatée depuis plus d'un an. A la demande des familles professionnelles, des mesures ont été arrêtés dès août 1993, se rapportant à l'allègement du marché. Les familles professionnelles s'étaient, de leur côté, engagées à metre en place une interprofession pour permettre la gestion concertée du marché. Cette structure ne s'étant toujours pas mise en place, uen réflexion importante est en cours au sein de la filière en concertation avec les pouvoirs publics pour permettre de mieux adapter l'offre à la demande et préserver le revenu des producteurs. Enfin, le comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits français (CLIPP), qui regroupe les producteurs et les abatteurs, s'est donné pour tâche de lancer des campagnes promotionnelles visant à revaloriser l'image de marque du lapin et à faire connaître aux consommateurs le savoir-faire des éleveurs français et la qualité du produit. C'est dans ce sens que des travaux ont été conduits avec l'Afnor pour l'élaboration de normes minimales à respecter par les éleveurs mais aussi au cours du transport, de l'abattage, de la transformation et de la commercialisation.

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