Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 06/04/1995
M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'insuffisance des postes offerts au concours de l'IUFM du Nord - Pas-de-Calais. En effet, le Gouvernement vient de diminuer de 700 à 530 le nombre de postes d'enseignants stagiaires offerts au concours de passage en deuxième année d'IUFM. Il y a au total 4 000 candidats, dont 1 400 inscrits en première année dans les différents IUFM de la région Nord - Pas-de-Calais. Cette décision résulte de la politique de restriction budgétaire et de suppressions de postes au point qu'aucune prévision fiable des besoins en enseignants pour les années à venir ne peut être établie. En 1992 encore, on comptait un poste offert par candidat au concours, il y a deux ans un poste pour deux candidats, il y an un an un poste pour trois, cette année un poste pour huit. Plusieurs centaines d'élèves sont ainsi formés pour rien alors que les besoins de l'académie restent très importants. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin d'établir un plan pluriannuel de recrutement lié à la création des postes nécessaires.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/05/1995
Réponse. - Les besoins de recrutement de professeurs des écoles sont déterminés après une étude détaillée des services de l'administration centrale, en liaison avec les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale et les recteurs d'académie. Cette étude, qui a un caractère prévisionnel puisqu'elle porte sur les cinq années à venir, est affinée avant chaque concours pour tenir compte des données connues les plus récentes, afin que les contingents d'emplois offerts aux concours correspondent au nombre de postes vacants attendus à la rentrée suivante. Dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, à la rentrée 1994, le nombre d'élèves sortant de l'IUFM était supérieur au nombre de postes à pourvoir. Il en sera de même à la rentrée 1995, d'où la nécessité d'apurer une situation qui n'est pas compatible avec une bonne gestion des moyens budgétaires. Le nombre de places offert au concours externe en 1995 a été fixé à hauteur de 600 et non de 530, ce qui permettra de pourvoir tous les postes vacants de la rentrée 1996. Même si l'attribution d'allocations favorise grandement les possibilités de se présenter dans de bonnes conditions aux concours, il ne va pas de soi que tous les allocataires doivent automatiquement être admis. Ils sont en concurrence avec les autres candidats qui ont suivi les cours de l'IUFM sans forcément bénéficier d'allocation et les candidats libres. Au demeurant, il est tout à fait normal que le nombre de candidats à un concours de la fonction publique soit supérieur au nombre de places offertes. La qualité des personnels recrutés après un concours effectivement sélectif est un gage pour améliorer l'efficacité du service de l'éducation.
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