Question de M. CAMOIN Jean-Pierre (Bouches-du-Rhône - RPR) publiée le 20/07/1995

M. Jean-Pierre Camoin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation sur le problème de la chute du prix des agneaux français. En effet, le prix payé aux producteurs baisse chaque semaine et a atteint un niveau proche de celui de l'année 1991, l'une des raisons de cette baisse étant les récentes dépréciations des monnaies anglaise, italienne et espagnole qui diminuent les prix. De plus, la prime compensatrice ovine ne compense plus complètement la perte de revenu des éleveurs. Ainsi, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour venir en aide aux producteurs ovins.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 10/10/1995

Réponse. - Les fluctuations monétaires entraînent en effet une concurrence accrue des importations du Royaume-Uni et de l'Irlande qui contribue à la baisse du prix des agneaux français ; mais il convient de noter que l'on constate sur le 1er semestre une baisse des importations supérieures en valeur absolue à la baisse des exportations. Pour la campagne 1995, la baisse des cours observée dans les principaux pays producteurs de l'Union entraîne une augmentation de la prime compensatrice ovine (PCO). Celle-ci vient d'être fixée à 26 écus soit 172,17 F par brebis, ce qui correspond à une augmentation de 20 p. 100 par rapport à la campagne précédente, la PCO ayant été de 141,99 F par brebis en 1994. Cette hausse de la PCO compense une baisse de prix de 1,89 F par kilogramme. Or le prix de marché pour 1994 en France a été de 22,78 F par kilogramme et le prix estimé pour 1995 est de 22,02 F, soit une baisse de prix de 0,76 F seulement. Ainsi la hausse de la PCO devrait compenser la baisse de prix en France.

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