Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 27/07/1995

Dans un entretien publié par le journal Les Echos le 12 juillet, M. le ministre de l'économie et des finances a déclaré que l'" on ne pourra éternellement augmenter les salaires des fonctionnaires plus rapidement que ceux des salariés du privé et continuer, dans le même temps, d'augmenter les effectifs ". Ces propos paraissent pour le moins excessifs, dès lors que le maintien et l'accroissement dans certains secteurs - éducation, santé... - du nombre de fonctionnaires est gage de la qualité du service public et que l'augmentation de leur traitement n'est que justice, eu égard à leur modestie, comparée aux salaires du secteur privé. Cependant, en contradiction avec les propos de M. le ministre de l'économie et des finances, il semblerait que M. le ministre de la fonction publique aurait pour objectif de maintenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires, et n'envisagerait aucune réduction d'effectif. C'est pourquoi Mme Maryse Bergé-Lavigne demande à M. le Premier ministre de lui préciser lequel de ses deux ministres exprime la politique de son Gouvernement.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 24/08/1995

Réponse. - Nul ne peut contester le fait que le traitement moyen des fonctionnaires a évolué plus favorablement que celui des salariés du privé sous le double effet de l'augmentation de la valeur du point et des revalorisations statutaires. Cela explique qu'il soit désormais nettement supérieur à celui du privé. Même si son évolution n'est pas sans conséquence avec celle du nombre des fonctionnaires, le Gouvernement entend pourtant rester extrêmement vigilant en matière d'emplois dans la fonction publique, en particulier en cherchant à limiter les emplois sous une forme précaire au bénéfice d'emplois stables.

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