Question de M. MILLAUD Daniel (Polynésie française - UC) publiée le 10/08/1995

M. Daniel Millaud rappelle à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'insertion professionnelle qu'après approbation des institutions concernées (direction des enseignements secondaires, université du Pacifique, Académie tahitienne, Gouvernement territorial), un projet de CAPES de langues et civilisations polynésiennes a été transmis, en mars 1993, par le Gouvernement du territoire de Polynésie française aux autorités métropolitaines. Ce CAPES, destiné à former des professeurs de tahitien pour l'enseignement secondaire, devait prendre le relais de la formation de PEGC (Lettres/Tahitien) dont la convention de formation venait à terme en 1994. Cet enseignement, d'une durée de deux ans, s'adresse aux candidats titulaires d'une licence et s'inscrit bien dans la logique des études universitaires (DEUG et licence) dont la première promotion de licenciés (10) est sortie en 1994. Bien que le ministère de l'éducation nationale se soit montré favorable à l'ouverture de ce CAPES, des retards administratifs n'ont pas permis jusqu'à présent sa création. Ces retards conduisent, pour les étudiants licenciés, à une rupture dans le déroulement de leurs études, qui se traduira pour certains par un abandon définitif. En effet, en dehors d'un départ en métropole, toujours problématique, il n'existe sur le territoire aucune autre possibilité de poursuivre des études dans cette spécialité après la licence. A titre d'exemple, sur les 10 licenciés de la promotion 1994, un seul étudiant a accepté de s'inscrire dans une université de métropole. Cette situation est donc dommageable pour les étudiants et pour le territoire dont les objectifs de formation des enseignants ne peuvent être atteints. Il lui demande donc si ce problème pourra être réglé à la prochaine rentrée universitaire.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/10/1995

Réponse. - Il est exact que le gouvernement territorial de la Polynésie française a demandé la création du CAPES de section langue et civilisation polynésiennes. Actuellement, le réo-maohi est enseigné par quatorze PEGC de section lettres-tahitien, un instituteur, huit contractuels et huit vacataires. Sans méconnaître l'intérêt de l'enseignement du réo-maohi, il apparaît délicat de créer un concours national pour recruter un faible volume d'enseignants. En effet, le recrutement dans cette discipline ne pourrait se situer au-delà de quelques unités par an en fonction de l'évolution démographique et du comportement des familles par rapport à la demande d'enseignement du polynésien. Le dossier est à l'étude sans qu'il soit possible à ce stade d'indiquer si la création souhaitée pourra aboutir. Il est certain que toute décision en la matière sera prise exclusivement en fonction des besoins du service et ne saurait avoir pour seul fondement l'existence d'un vivier de licenciés en polynésien.

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